Le pape François a redit non dimanche à la guerre en Syrie, dénonçant les "guerres commerciales pour vendre des armes" et "la prolifération" de celles-ci, appelant les responsables à "une juste solution au conflit fratricide".
Devant une foule particulièrement dense qui remplissait la place Saint-Pierre, le pape argentin a demandé aux chrétiens de "renoncer" et de "combattre le mal", en "payant de leur personne".
"Cela implique, entre autres, de dire non à la haine fratricide et aux mensonges dont on se sert, à la violence sous toutes les formes, à la prolifération des armes et à leur commerce illégal", a-t-il lancé à la prière de l'Angelus. S'interrogeant sur les raisons des conflits comme en Syrie, il a évoqué en s'écartant de son texte "la guerre commerciale pour vendre des armes".
"L'engagement continue" pour la Syrie, a-t-il ordonné aux chrétiens: "allons de l'avant avec la prière et les oeuvres de paix! Je vous invite à continuer à prier pour que cessent immédiatement la violence et les dévastations! Et pour que l'on travaille avec un engagement renouvelé à une juste solution au conflit fratricide".
Le pape a remercié chrétiens et non-chrétiens pour leur vaste participation à la longue veillée de prière qu'il a présidée la veille pendant quatre heures, à laquelle étaient présents des petits groupes syriens musulmans et chrétiens, et pour la mobilisation dans les églises du monde entier.
Le pape a demandé par ailleurs de prier pour le Liban voisin de la Syrie, afin qu'il "trouve la stabilité désirée et continue à être un modèle de coexistence" entre communautés et religions.
Il a cité aussi l'Egypte, théâtre d'un conflit entre les Frères musulmans et le pouvoir, "afin que tous les Egyptiens, musulmans et chrétiens, s'engagent à édifier ensemble la société pour le bien de la population toute entière".
L'Irak, secouée par des attentats très meurtriers, doit faire aussi l'objet des prières des chrétiens "pour que la violence sectaire cède le pas à la réconciliation".
Le pape a lancé un appel au monde entier samedi pour conjurer la guerre en Syrie, "défaite de l'humanité", demandant à "ceux qui sont appelés à gouverner les nations" à choisir la voie de la paix, sans toutefois citer nommément les Etats-Unis et la France. (Afp)