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Le nouveau SG du PFLN a la lourde tâche de remettre son parti en grâce auprès de l’opinion publique et de lui redonner son estime de soi

01-06-2020 21:04  Rédaction

Abou el-Fadhel Badji, le nouveau secrétaire général du PFLN , ne va pas à une partie de plaisir. Au plan interne, il lui faudra opérer un audit approfondi de la situation organique du parti pour résorber les séquelles infamantes laissées par les anciens SG du parti qui se sont succédés, durant les vingt dernières années, depuis Ali Benflis jusqu'à Mohamed Djemai, qui ont l’un après l’autre embourbé le PFLN dans le cloaque nauséabond de la corruption la plus éhontée.

Au plan externe, il lui faut redonner à ce parti l’audience qu’il a perdu auprès des algériennes et des algériennes en lavant son image actuelle au karcher.

Ce sont de véritables travaux d’Hercule qui attendent le nouveau secrétaire général pour parvenir à laver ce parti des souillures qui l’ont avili même aux yeux de ses militants. Il doit sans tarder convoquer le congrès en vue de réaménager les textes régissant le parti, rationaliser son architecture organique, débarrasser ses effectifs des faux militants et escrocs en tous genres qui ont pu infiltrer ses rangs moyennant finances et recruter de nouveaux militants pour contrebalancer le poids des caciques qui, bien qu’ayant atteint les troisième et quatrième âges ne veulent toujours pas céder leurs places aux jeunes.

Tous les observateurs de la vie politique nationale jugeront les premiers pas de Boulfadhl Baadji à l’aune de la nouvelle composante du bureau politique et de la place qu’il y accordera aux jeunes des deux sexes et du nouveau style de gestion et de communication qui sera le sien.

En somme, les algériens et algériennes sympathisants du PFLN et votant PFLN espèrent voir le nouveau secrétaire général faire basculer ce parti dans la modernité. 

Pour reconquérir la sympathie des électeurs qu’il a perdu, il doit faire amende honorable en rompant avec les vices et les turpitudes qui ont marqué ses dernières années et en cessant d’être le laquais corvéable à merci, qu'il a toujours été, d'autant que le président de la république M. Abdelmadjid Tebboune a précisé, ce même jour, à juste titre du reste, qu'il est le Président de tous les Algériens" et qu'il "n’a de lien organique avec aucun parti politique agréé"  et qu'il "a gelé sa qualité de membre au Comité central du parti du FLN", tout en rappelant qu'il "ne s'est pas porté candidat au nom de ce parti à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019". 

Ces propos, très salvateurs, annoncés au lendemain de l'élection du nouveau secrétaire général du FLN, libèrent enfin le parti de toute tutelle d'autant que cette opportunité lui offre une occasion historique de se défaire des carcans qui le mettaient sous emprise et bloquaient son émancipation.



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