Les bureaux de l’ambassade d’Algérie à Kingston (Jamaïque) ont été temporairement fermés en attendant une évaluation globale sur la pertinence d’une douzaine de postes similaires ainsi ouverts par le ministère des affaires étrangères depuis 2014.

En effet, des postes dont la pertinence et le bienfondé ne peuvent être justifiés que par de véritables «paraboles diplomatiques» sont ouverts dans des villes de rêve à l’instar de Rio de Janeiro et de Tirana.

Il est à espérer que l’évaluation qui est actuellement conduite se penche en particulier sur l’incidence financière de l’ouverture de tels postes comparativement à leur rentabilité.

A ce sujet, l’on apprend, à titre indicatif, que le budget moyen dépensé pour l’ouverture d’une seule antenne diplomatique est de 700.000 euros. Le budget annuel de fonctionnement de ces antennes varierait entre 400.000 et 900.000 euros par antenne. Le ministère des Finances ne devrait-il pas être associé à l’évaluation en cours ?

Kingston : Antenne ou ambassade ?

Nos lecteurs se souviendront que lors de la mise au point apportée par Abdelaziz Ben Ali Chérif, porte-parole du MAE, le 18 janvier dernier, sur l’ambassade ouverte par le MAE en Jamaïque, le représentant de M. Lamamra avait démenti le fait qu’il s’agissait d’une ambassade et a précisé qu’il ne s’agissait que d’un seul bureau appelé antenne diplomatique.

Des données recueillies à la source appuyées par des documents émanant du Ministère des Affaires étrangères et du Commerce de de Jamaïque, nous ont permis de reconfirmer les informations publiées par notre journal en ce sens que ce qui a été ouvert en Jamaïque est bel et bien une Ambassade et non une antenne diplomatique.

L’ambassade était gérée par une Chargée d’Affaires par intérim, en l’occurrence Mme Taous Achab, qui était dans l’attente de sa confirmation en qualité d’Ambassadeur d’Algérie en Jamaïque, puisque des lettres de créance lui ont été signées par Lamamra.