Le général à la retraite Mohand Tahar Yala a annoncé lundi son retrait de la course à la candidature pour la présidentielle. Est-ce son retrait est motivé par les conditions politiques qui entourent l’élection où simplement il n’a pas pu obtenir les 60.000 signatures ?

Toujours- est- il que dans une longue déclaration à laquelle il a donné lecture dans le siège national de Jil Djadid, le général à la retraite, qui a une brusque irruption dans le débat politique ces derniers mois, appelle à l’interruption du processus électoral.

Pour lui cet arrêt qu’il appelle de ses vœux n’est qu’un préalable pour la mise en place d’une "transition politique" qui sera assurée, selon lui par des "forces patriotiques" en vue de poser les bases d’un véritable état de droit.

l'ex commandant des forces navales, radicalement opposé à la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat, pense que la période de transition est la seule à même de remettre l’Algérie sur les bons rails.

Pour lui, la période de transition doit être courte. Tout au plus deux années, le temps pour lui de mettre en place les mécanismes pour permettre la libre expression de la volonté populaire.

Le général Yala propose que cette période soit dirigée par "un collège de personnalités nationales à l’intégrité et la probité prouvées" Sorte de HCE –bis qui aura pour mission de promouvoir un dialogue national inclusif, avec pour finalité de concevoir un nouvel édifice institutionnel qui sera soumis à l’approbation du peuple.

Lors du jeu de question réponse, les journalistes l’ont surtout interpellé sur la difficulté à vendre encore à l’opinion internationale le choix d’une nouvelle transition politique. Pour lui, expliquera t-il "les algériens sont souverains et sont libres de choisir ce qui leur convient". Façon de dire que le poids de l’étranger compte pour si peu, expliquant que"les positions des puissances étrangères sont souvient dictées par des intérêts égoistes".

Tahar Yala fera aussi un réquisitoire contre le "clan Bouteflika" Selon lui "un clan mafieux qui a pris en otage le pays et qui veut se maintenir au pouvoir, quitte à mettre le pays à sang et à feu".

Il accuse ce clan de vouloir transformer l’Algérie royaume avec une succession de type dynastique, "alors que l’Algérie est république pour laquelle sont mort 1,5 millions de martyrs qui n’accepteront pas qu’elle soit dirigée par une famille".