Le ministre de la Justice a remis cet après midi dans le débat l’affaire Sonatrach 2 avec des déclarations qu’on peut qualifier de « tonitruantes ». A sa sortie de l’hémicycle au terme de la séance d’adoption de la loi sur la fonction de l’avocat, Mohamed Charfi a dit aux journalistes que l'instruction en cours dans l'affaire "Sonatrach 1" a révélé la présence d'un "véritable réseau international de corruption dont les ramifications s'étendent à tous les continents".
Le but de ce réseau, ajoute le ministre "est d'absorber la substance de la Sonatrach à travers des mécanismes financiers complexes visant à couvrir les crimes commis". Poursuivant, sur sa lancée , le garde des sceaux a indiqué que « 90 % des personnes impliquées dans le scandale Sonatrch 2 sont actuellement identifiées.
Certaines sont déjà placées sous contrôle judiciaire pendant que d’autres font l’objet de poursuites internationales. Charfi s’est gardé de citer les noms de ces personnes et c’est compréhensible, mas il a assuré que « la justice s’appliquera dans toute sa rigueur ». Mohamed Charfi ajoute que la loi actuelle de lutte contre la corruption présente des failles qui la rende impuissante face à la sophistication des mécanismes de corruption qui exige une loi plus pointue, plus adaptée.
Ainsi, ajoutera t-il, il « faudrait protéger les informateurs, car ce sont des personnes intègres et loyales qui veulent le bien du pays ». Enfin, le ministre a réaffirmé « la détermination de l’Etat » à faire la guerre à la corruption.