Au moment où une saignée touche à la fois sa base et son encadrement, avec des démissions en cascade, le FFS tente de renouer avec son intransigeance coutumière à l’égard du pouvoir.

En organisant hier une conférence sur les "transitions démocratiques"le premier secrétaire du FFS n’a pu échapper à la question de la présidentielle du 17 avril prochain. Pour lui, pas l’ombre d’un doute, elle ne sera pas différente des précédentes, c'est-à-dire fermée.

"Au sein du part on est convaincu que le système n’a pas changé et le mode d’organisation de l’élection ne changera pas ; ce sera des élections fermées », prévient Ahmed Betatche pour qui ce serait "faire preuve de naïveté politique de croire que le système va s’ouvrir à trois d’une présidentielle aussi décisive".

Un tel jugement aussi négatif laisse supposer que le parti va renouer avec sa traditionnelle ligne "boycottiste" Aucune option n’est encore prise à ce propos, indique M.Betatache selon qui "les instances dirigeantes du parti s’exprimeront sur la question au moment opportun".

Le premier secrétaire tout en cherchant à faire l’impasse sur l’échéance électoral du 17 avril prochain a tenu à rappeler les résolutions du dernier Conseil national du parti qui soulignaient justement l’impérieuse nécessité du changement pacifique du système pour aller vers une transition démocratique, qui est en l’occurrence l’objet de la conférence du jour ouverte par une intervention remarquable de Md Amokrane Chérifi, membre du directoire du FFS et expert auprès des Nations Unies.

D’autres communications ont été faites par Maitre Bouchachi, député FFS, Achir Mohamed et Djamal Baloul , secrétaire du parti aux relations extérieures.

Les intervenants ont convergé à dire que l’Algérie aurait pu réussir sa transition démocratique, dans la foulée des événements d’octobre 88 , n’était-ce l’interruption du processus électoral en 1991 qui a permis au système de se régénérer.