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Le FFS fera connaitre sa position vis à vis des élections présidentielles vendredi prochain

04-03-2014 18:31  Abbès Zineb

Le FFS, confronté actuellement à une profonde crise organique dans un des ses bastions, Bejaia, tarde à faire connaitre sa position par rapport à la présidentielle du 17 avril.

Un retard ou suspense qui tranche par rapport à la position traditionnelle du parti, partisan inconditionnel du boycott. Pourquoi un tel retard, au moment où tous les partis de quelque bout del’échiquier politique qu’ils se situent ont fait leur choix.

Le FFS est-il en négociation avec le pouvoir ? Est-il en phase de cristallisation de sa position ? Toujours est-il que sa position sera connue vendredi , au terme de la réunion de son Conseil national.

C’est ce qu’a déclaré mardi son premier secrétaire, Ahmed Bettatache, à Constantine. "La position FFS vis à vis de la situation politique dans le pays et des élections présidentielles sera rendue publique vendredi 7 mars à l'issue du conseil national du parti", a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse.

"Le conseil national, organe suprême de délibération, est seul habilité à se prononcer sur les décisions du parti" ajoutera le M. Béttatache qui considère que "le FFS est un parti structuré qui respecte son agenda". Histoire de justifier encore ce"wait and see", il fait observer aussi que le parti attend de connaitre les noms des candidats qui auront déposé leurs dossiers au Conseil constitutionnel.

Le premier secrétaire fait valoir aussi dans ses propos le fait que son parti " a une crédibilité à préserver". Puis de noter aussi que le FFS " n'est pas partisan des accords tacites" mais un parti qui "soutient l’État mais pas le régime" et qui, "œuvre à la préservation de la stabilité du pays et milite pour le changement pacifique".

Et M.Bettatache d’en rajouter une autre couche en assurant que « nous gardons toujours les mêmes valeurs depuis 1963, à savoir un changement radical et pacifique du système. Le parti ne veut pas compromettre sa solide réputation et pour cela nous n’avons rien à cacher".

Au sujet du boycott de la séance d’ouverture de la session parlementaire lundi, il la justifiera par le fait qu’il s’agit d’une simple "cérémonie protocolaire", donc sans réel ordre du jour mais cela ne l’empêchera de qualifier l’Assemblée de"simple chambre d'enregistrement" caractérisée par "l’absence de vrais débats" , "l'absence de déclaration de politique générale" et "l'entrave aux initiatives". Ce qui porte, selon lui "atteinte aux libertés".

Cela étant, le responsable du FFS estime que "malgré le refus et l’hostilité du bureau exécutif de l’APN, nous continuerons à faire entendre notre voix et imposer nos idées".

A propos des rassemblements hostiles au quatrième mandat de Bouteflika et de la réaction musclée de la police, le premier secrétaire du FFS "condamne" en accusant le régime de jouer un jeu dangereux". Et de rappeler que"le droit de manifester est garanti par la Constitution et personne ne peut interdire aux citoyens de s’exprimer".



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