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Le directeur de l’ANDPME : 85% des PME sont en mode «hors champs» de la technologie !

13-12-2011 16:28  La rédaction

Les responsable des petites et moyenne entreprises (PME) en Algérie gèrent leurs «boites» de façon archaïque, loin des standards technologiques en vogue. C’est là, la triste réalité déclinée aujourd’hui mardi par le directeur général de l’Agence nationale de développement des PME (ANDPME), M. Rachid Moussaoui.

En effet, seules 15% des PME algériennes sur les 321.000 recensées utilisent les technologies de l’information et la communication (TIC) dans leurs activités a-t-il révélé à l’occasion de l’ouverture d’une rencontre sur la «responsabilité sociétale des entreprises dans le développement durable». En d’autres termes, 85% des PME soit environs 280.000, sont complètement hors champs du monde de la technologie. Leurs «responsables» n’utilisent ni les mails, ni les réseaux sociaux voire ne manipulent même pas l’internet !

Un constat incroyable alors que les décideurs politiques et économiques ne cessent de discourir sur le rôle de la promotion de la PME comme base de relance économique.

Une rhétorique qui, hélas ne cache plus l’amateurisme managérial et les moyens primitifs mis en œuvre par ces «opérateurs» économiques qui sont à mille lieues des moyens de payement électronique ou des cotations en bourse…

On comprend mieux pourquoi, le pétrole et le gaz (la rente) assurent à ce jour 98% des recettes du budget de l’Etat. Rachid Moussaoui a reconnu qu’il s’agit d’une «importante carence». Quel bel euphémisme ! Il s’agit plutôt d’une faillite inconcevable dans un monde dominé par les nouvelles technologies et où des décisions cruciales pour l’avenir des entreprises se prennent par vidéo et Visio conférence voire par un simple «clic».

C’est dire que les PME algériennes évoluent à l’âge de la pierre, comparées à celles des autres pays y compris celles de nos voisins immédiats sont loin très loin du compte. Le responsable de l’ANDPME a expliqué que le programme national de mise à niveau piloté par l’ANDPME comprend «un volet lié à l’accompagnement des entreprises algériennes pour les encourager à utiliser davantage les TIC dans leurs domaines d’activités».

M Moussaoui a précisé que ce volet porte, entre autres, sur le «financement à hauteur de 40%» des opérations d’acquisition de l’outil informatique des équipements et solutions impliquant l’utilisation des TIC. Il faut donc attendre quelques années pour voir les résultats de ces «encouragements» sur la mise à niveau technologique de nos PME…

Le comble est que l’Etat met énormément d’argent pour des résultats bien pâles. Le patron de l’ANDPME a souligné ainsi que le programme national de mise à niveau, doté d’une enveloppe de 386 milliards de dinars, prévoit aussi la mise à la disposition des PME d’experts chargés d’évaluer et diagnostiquer les besoins de ces entreprises en matière d’utilisation des TIC. Mais rien ne garantit que cet argent profiterait au développement technologique de ces PME, qui dans la majorité des cas, traitent avec des «clients» qui ne réclament même des factures d’achat.



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