"Toutes les lignes rouges ont été franchies encore une fois malgré les promesses des autorités locales et nationales de rétablir l'ordre" a affirmé ce jeudi dans un communiqué le collectif des mozabites en Europe.
Ce dernier accuse également les autorités algériennes "pour leur passivité face aux tensions meurtrières qui agitent la région de Ghardaïa (sud de l'Algérie) depuis décembre".
"Ceci démontre l'inconscience des autorités locales et nationales, en particulier le wali de Ghardaïa et le ministre de l'Intérieur, qui a toujours minimisé les événements", poursuit le collectif, en estimant que "la responsabilité de la Présidence de la République, du gouvernement et des services de sécurité est entièrement engagée".
"A l'approche de l'élection présidentielle du 17 avril, il semble que les Mozabites sont devenus otages des luttes de pouvoir au sommet de l'Etat", ajoute le collectif.
Pour rappel, au total, quatre personnes ont été tuées et plus de 200 blessées dans les heurts qui secouent Ghardaïa depuis décembre. Affrontements, destructions de biens, fermetures d'écoles et magasins sont la conséquence de tensions qui se sont multipliées entre les communautés mozabite et chaamba.