Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPEST) va tenir à partir de dimanche son université d’été au CEM Djenas, sur la côte Jijelienne. Trois grands dossiers sont au menu de ce rendez-vous syndical auquel seront invités des spécialistes en rapport avec les dossiers à examiner.
Premier gros dossier : la retraite anticipée. Vent debout contre sa suppression, le CNAPEST compte faire des propositions concrètes et proposer des alternatives au gouvernement qui, pour rappel, a pris la décision d’abolir à partir de janvier prochain cette forme de retraite qui serait l’origine du déficit chronique de la caisse des retraites.
« C’est une fausse solution à un vrai problème, juge le chargé de la communication M . Boudiba, pour qui cette retraite est un acquis des travailleurs ». Selon lui, « le gouvernement, au lieu de pénaliser les salariés, doit trouver l’argent nécessaire au financement de la caisse de retraite dans le secteur privé commercial et industriel où il y a une sous déclaration des travailleurs ». « Avec cet argent, on pourra assurer la pérennité de la caisse des retraites des travailleurs » , ajoute M. Boudiba qui demande à l’Etat de faire preuve de fermeté contre les entreprises qui ne déclarent pas leurs employés.
Le deuxième dossier qui sera sur la table du CNAPEST est la réforme du BAC. Ce syndicat a été associé par la ministre de l’éducation nationale aux différentes rencontres organisées au cours de l’année scolaire. Mais ce syndicat ouvrira t-il le débat et fera t-il des propositions à la ministre de l’éducation, qui doit présenter son projet devant le gouvernement qui doit l’adopter pour que le BAC nouvelle formule entre en vigueur en juin 2017 ?
On sait dores et déjà que parmi les propositions qui font l’unanimité il y a la réduction du nombre de jours d'examen à trois seulement au lieu de cinq, les épreuves en rapport avec les matières secondaires feront l’objet d’un contrôle continu pendant l’année ou d’un examen national en deuxième année secondaire, sorte de BAC première partie, en vigueur dans les années 60 et 70. Enfin, il sera question des programmes de seconde génération qui entreront en application à partir de la rentrée prochaine. Ces programmes entrant dans le cadre de la réforme de l’école, ont été sévèrement attaqués par les partis islamistes, accusant sans fondements, Mme Benghabrit de vouloir « porter atteinte à l’identité et l’authenticité de l’école algérienne .»