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Le chef de l'ONU exige une solution pacifique, la violence se poursuit en Syrie

22-07-2012 15:44  Abbès Zineb

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a déclaré samedi qu'il collaborait présentement avec l'émissaire conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, afin d'imposer une solution pacifique au conflit en Syrie.

Après une rencontre à Brijuni avec Ivo Josipovic, le président de la République de Croatie, M. Ban a exprimé ses inquiétudes par rapport à la situation en Syrie lors d'une conférence de presse conjointe, et a sommé toutes les parties prenantes en Syrie "de mettre fin aux violences armées sans aucune condition".

"A présent, le Conseil doit redoubler d'efforts afin de définir une voie unifiée vers le futur et d'exercer une responsabilité collective en vertu de la Charte des Nations Unies", a-t-il mentionné.

Le chef de l'ONU enverra en Syrie Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix, afin d'évaluer la situation.

Pendant ce temps, les conflits se sont poursuivis samedi en Syrie, entre autres dans les banlieues de Damas et dans la province de Deir el-Zour (est). Samedi, les troupes syriennes ont chassé des combattants armés de l'opposition d'un district de Damas et de plusieurs régions d'Idlib, une province du nord, selon l'agence de presse d'Etat SANA.

Les rebelles chassés d'un quartier de Damas et de plusieurs régions d'Idlib

L'agence a ajouté que les forces gouvernementales avaient tué un grand nombre de combattants de l'opposition, en avaient maîtrisé plusieurs autres, et avaient confisqué une grande quantité d'armes et de munitions.

Le gouverneur de Damas, Bisher al-Sabban, a effectué samedi une tournée du quartier Midan, tandis que l'intensité du conflit avait légèrement diminué dans la capitale. Par la suite, M. al-Sabban a déclaré qu'un retour à la vie normale pourrait être envisagé à Midan dans les cinq jours suivant le processus de restauration.

Du côté de l'opposition, les activistes ont déclaré avoir été bombardés par des troupes gouvernementales dans plusieurs régions à travers le pays, ajoutant que les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) avaient pris le contrôle d'un poste frontalier bordant la province irakienne de Nineveh (nord).

"Des hommes armés de l'opposition syrienne ont attaqué le poste frontalier d'al-Yarubiah dans l'après-midi et ont occupé ses bâtiments après plus de 30 minutes de combats féroces avec les forces du gouvernement syrien", a indiqué Mohammed Eiyada via Rabiea, une ville irakienne près du poste frontalier d'al-Yarubiyah.

La région semi-autonome irakienne du Kurdistan a accueilli plus de 9 000 réfugiés syriens, a affirmé un officiel kurde samedi. De plus, jusqu'à 30 000 réfugiés syriens auraient fui au Liban dans les dernières 48 heures, a déclaré vendredi le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Les réfugiés et les chiffres exagérés

En tout, selon le HCR, 120 000 Syriens cherchant à éviter le conflit se seraient réfugiés en Jordanie, en Irak, au Liban et en Turquie. Cependant, les gouvernements desdits pays ont donné des chiffres grandement supérieurs. La détérioration de la situation sécuritaire en Syrie a incité la Malaisie à imiter l'Irak et d'autres pays, en annonçant son projet d'évacuer ses citoyens de ce pays ravagé par la violence.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi une résolution permettant aux observateurs de l'ONU, dépourvus d'armes, de rester au pays pour encore 30 jours. La décision, saluée par M. Ban comme étant un "indice constructif", est arrivée après que de sévères confrontations eurent éclaté dans la capitale dimanche dernier, événement que les rebelles considèrent comme "la grande bataille de Damas".

Quatre fonctionnaires de haut niveau, incluant le ministre de la Défense Dawood Rajha et le beau-frère du président Bachar al-Assad, ont été tués mercredi lorsqu'une explosion a démoli le quartier général de l'intelligence nationale à Damas.

L'Armée syrienne libre et un groupe rebelle, Liwa al-Islam, ont tous deux revendiqué l'attaque. La Syrie est dévastée par l'agitation et la violence depuis mars 2011, lorsque des manifestations antigouvernementales ont éclaté. L'instabilité a causé au moins 9 000 décès. (Xinhua)



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