Le professeur Chams Eddine Chitour, nouveau ministre de l’enseignementsupérieur et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, tourne définitivement lapage d’une démarche populiste de son prédécesseur qui voulait remplacer au piedlevé l’enseignement des matières scientifiques par l’anglais à la place dufrançais.
« Le plus important ce n’est pas la langue d’enseignement,mais la qualité de l’enseignement », a expliqué dimanche le Pr Chems EddineChitour, qui a plaidé pour la mise en place d’un salon nation ou seront exposésles mémoires de fin d’étude tout en proposant de transformer 20% des projetsde recherches des étudiants dans les domaines scientifiques en projets réels.
Pour rappel, l’ancien ministre de l’enseignement supérieur,Tayeb Bouzid, s’appuyant sur un sondage « bidon » qui ne répondnullement aux normes méthodologiques, a décidé que la majorité des sondés sontfavorables au remplacement du français par l’anglais, alors que la quasi-totalitédes formateurs sont des francophones.
Tayeb Bouzid a même évoqué la possibilité de faire appel àla coopération indienne et égyptienne pour l’envoi des profs anglophones, payablesévidemment en devises.