Le nouveau ministre algérien des affaires étrangères n'arrange guère des calculs du voisin marocain,relèvent les médias au Maroc depuis la nomination de Ramtane Lamamra à ce poste.
En effet, le nouveau chef de la diplomatie algérienne risque de donner du fil à retordre à Rabat pour plusieurs raisons dont la principale reste sa parfaite maitrise du dossier saharaoui et les officiels marocains en sont conscients. Négociateur très habile, Ramtane Lamamra est aussi un médiateur avéré dans les conflits sur le continent.
Ainsi, selon le magazine marocain Telquel citant une source source autorisée marocaine "on ne connaît personne comme lui qui cumule à la fois la connaissance des dossiers et l’hostilité constante aux positions du Maroc, quel que soit le sujet".
Les cinq années passées au commissariat à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine ont permis à Lamamra de développer " un vaste réseau à l’international, après une longue carrière qui l’a mené notamment à Washington et aux Nations Unies".
Toujours selon la même source, le chef de la diplomatie algérienne s'était heurté à" l’activisme marocain sur le Mali, considéré comme une chasse gardée du côté du palais présidentiel algérien" et "la délégation marocaine qui s’est frottée à lui lors des premiers rounds de négociations concernant le Mali, où il chaperonnerait la délégation algérienne (invitée en tant que pays voisin), n’en a pas gardé le meilleur souvenir". Telquel écrit encore qu'"avec un interlocuteur de ce calibre, les officiels marocains ont peut-être un coup à jouer".