L'Algérie travaille en faveur d'un dialogue national en Libye et que pour l'heure aucune intervention militaire n'était prévue dans ce pays, a indiqué, mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Il a précisé qu'il était question actuellement de "réunir les Libyens, à travers un dialogue national, une réconciliation nationale et la consolidation des institutions démocratiques".
Lamamra, qui s'exprimait en marge de la conférence sur "le rôle des femmes dans la cohésion familiale et la stabilité sociale", souligné qu'en dépit des nombreuses propositions de règlements de la crise libyenne au niveau national, "c'est la nécessité d'un dialogue entre les antagonistes libyens devant aboutir à la réconciliation nationale qui fait l'unanimité pour consolider les acquis démocratiques, à travers des institutions élues et un parlement dont sera issu le gouvernement qui garantira la stabilité en Libye"
Le chef de la diplomatie algérienne n'a pas manqué de rappeler, par la même occasion, les initiatives de l'Algérie en faveur d'un dialogue national en Libye, mettant en avant l'écho favorable de ces initiatives au niveau international.
A une question sur les propos tenus récemment par le ministre français de la Défense sur une éventuelle intervention militaire de la France en Libye en coordination avec l'Algérie, M. Lamamra a répondu qu'il ne croyait pas que "de tels propos auraient été tenus par le responsable français et il est nécessaire de se référer à la déclaration intégrale du ministre".
Concernant la visite attendue du Chef d’État Major français, il a fait savoir qu'elle était programmée depuis un moment et qu'elle a été annoncée lors de la visite à Alger du président français François Hollande, précisant qu'elle n'avait "aucun lien avec les développements survenus dans la région".
C'est une visite "ordinaire annoncée depuis la venue en Algérie du président français et qui s'inscrit dans le cadre des visites de responsables français", a soutenu M. Lamamra qui a fait état de concertations algéro-françaises sur de nombreux dossiers dont celui concernant la Libye dans le cadre de l'action de concertation menée par l'Algérie avec nombre de pays, en tant que pays pivot dans la région.
A une autre question relative au dialogue intermalien, lancé à Alger, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que celui-ci se poursuivait toujours et que les choses "sont compliquées et demandent beaucoup de patience et de persévérance".