Dans le cadre de la lutte contre le paiement des rançons aux preneurs d'otages, l'Algérie prépare des propositions, a indiqué mercredi le Kamel Rezzag-Bara, conseiller auprès du président Abdelaziz Bouteflika.
S'exprimant sur les ondes de la radio nationale, il a précisé que "dans quelques mois, l'Algérie avec le soutien d'un certain nombre de partenaires proposera une initiative qui tienne compte de ces évolutions et de ces mutations dans le cadre de la stratégie mondiale des Nations unies de lutte contre le terrorisme".
Pour lui "le terrorisme confessionnel est en train de céder la place à d'autres formes de terrorisme, notamment les narco-terrorismes".
Rezzag-Bara a estimé qu'en raison de sa vulnérabilité, l'Afrique est le lit de cette mutation du terrorisme tout en soutenant que les groupes qui s'occupaient jusque là de sécuriser le transport de cocaïne ou d'autres drogues sont maintenant directement impliqués dans des activités de terrorisme: ils trafiquent des drogues, des armes et des personnes.
Il n'a pas manqué de rappeler que l'Algérie milite pour la criminalisation du paiement des rançons par l'ONU et rendre "plus contraignant" le paiement des rançons aux terroristes.
Depuis 2003, plus de 150 millions d'euros de rançons ont été payés aux terroristes en Afrique, selon le même responsable.