Les pluies torrentielles qui se sont abattues durant ces dernières 48 heures, ont provoqué dans la wilaya d’Oran, des perturbations, allant des coupures de l’énergie électrique dans plusieurs communes aux inondations et blocage de la circulation routière, ferroviaire et maritime.
En effet, plusieurs axes routiers sont complètement inondés par les eaux en particulier l’axe routier Misserghine-Oran-Boutlelis et Senia alors que l’Oued de Misserghine en crue a englouti l’échangeur.
Trafic routier, ferroviaire et maritime à l’arrêt
Les lignes ferroviaires reliant Oran à Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Maghnia ont, elles aussi, été fermées à la circulation, hier, suite aux inondations engendrées par les intempéries de ces dernières vingt-quatre heures.
La ligne Oran-Béchar est également fermée à la circulation suite à l’affaissement de la voie ayant contraint à l’arrêt du train à Aïn-Sefra (wilaya de Naâma) dans la nuit de dimanche à lundi.
Les intempéries marquées par de fortes précipitations et des vents violents ont entraîné aussi le report de 24 heures du navire El-Djazaïr 2 à destination d’Alicante (Espagne) à partir du port d’Oran.
La sortie d’Oran vers Tlemcen par El Hassi est bloquée par les eaux de pluie mélangées aux eaux usées, faute de canal de connexion. Plusieurs constructions illicites ont été quant à elles emportées par les eaux et leurs habitants sauvés in extremis par la Protection civile, dont les agents sont mobilisés depuis lundi soir.
Au niveau des urgences médicales on a constaté l’arrivée de personnes blessées par les effondrements de murs. Ce drame porte la signature des élus des deux assemblées populaires locales, qui durant leurs mandats n’avaient pas donné toute l’importance qu'il mérite au sujet de la prévention des inondations et des crues des oueds.
Cette situation, selon les habitants touchés par les eaux de pluie est consécutive à la carence et au laissez aller des responsables locaux alors que le wali d’Oran avait ordonné, au mois de novembre de l’année de 2011, la déviation de Oued Misserghine, et que rien n' a été entrepris depuis.
Dans la matinée de ce mardi le Chef de daïra, rencontré sur le terrain, a confirmé à Algérie1 qu’une enveloppe de 8 milliards de centimes est consacrée à la déviation de l’Oued, précisant que les travaux n'ont pas encore démarré, car la direction de l’hydraulique tarde à donner son aval. Enfin le plan Orsec risque d’être déclenché si les pluies continuent à s’abattre avec la même densité.