Plus de huit millions d’élèves, soit quasiment le quart de la population algérienne ont repris ce matin le chemin de l’école. La ministre de l’Education Mme Nouria Benghébrit a choisi Ghardaïa pour donner le coup d’envoi officiel à cette rentrée. Le choix de cette wilaya est loin d’être fortuit, compte tenu de la situation particulière qu’elle a vécue ces derniers mois.
Une façon de la mettre à l’honneur et de signifier qu’elle fait partie intégrante de la collectivité nationale. Et ce n’est pas non plus un hasard que le premier cours (dispensé par deux enseignants) porte sur les constantes nationales qui fondent le vivre ensemble des algériens.
Un message politique fort en réponse à toutes les velléités centrifuges. Sinon la rentrée scolaire 2014/2015, au-delà des classiques infrastructures réceptionnées, comme chaque année, se caractérise par de nouvelles dispositions prises lors de la Conférence nationale sur l’Education.
Un véritable mammouth
Sur le plan pédagogique, les contenus de programmes sont revus à la baisse, notamment dans le cycle primaire, de telle sorte à réduire le poids du cartable, objet de critique récurrente de la part des spécialistes et des parents d’élèves. Au niveau de la gestion aussi de nouvelles modalités seront en vigueur partant du fait, souligné par madame la ministre, que une machine aussi lourde que celle de l’administration de l’éducation, un véritable mammouth doit faire appel à des techniques de management.
A ce propos, il faut aussi rappeler que pas moins de 22.000 postes d’emplois nouveaux ont été créés, suite à un concours national de recrutement. Mme Benghébrit, histoire d’assurer une rentrée apaisée a également multiplié les rencontres avec les partenaires syndicaux. Elle s’est engagé à répondre favorablement à un certain nombre de revendications, tout en renvoyant au Premier ministre celles qui ne relèvent pas de ses compétences et qui exigent un engagement politique. La ministre de l’Education veut absolument aboutir à un « pacte de stabilité » avec les différents syndicats du secteur.