Le ministre du commerce Mustapha Benbada est à Rabat pour assister à un atelier sur le commerce et les infrastructures au Maghreb organisé par la Banque mondiale et le ministère marocain de l'équipement et des transports en collaboration avec le secrétariat général de l’UMA.
Par sa présence à la tête d'une importante délégation, Benbada veut démontrer la disponibilité de l’Algérie à enrichir et à apporter sa contribution à toute initiative allant dans le sens d’une réelle intégration maghrébine. Et par une "réelle intégration maghrébine", le ministre du commerce veut dire que cette intégration ne doit pas être basée seulement sur l'échange commercial, mais doit plutôt être "globale".
"Notre position sur l’intégration maghrébine est claire. C’est une vision globale qui s’inscrit dans le cadre de la proposition de création d’une communauté économique maghrébine qui conduira à l’intégration économique en prenant en compte les spécificités économiques de chaque pays", a déclaré M. Benbada.
L'intégration basée sur l'échange commercial favorisera un pays au détriment d'un autre
Il a précisé que cette vision "ne se limite pas à un échange commercial qui pourrait favoriser un pays au détriment d’un autre" mais "prend en considération la réalité économique de chaque pays".
Selon lui, l’échange commercial "ne réglera pas la question de l’intégration maghrébine" car les infrastructures économiques de ces pays "ne sont pas homogènes". Il fera remarquer à titre d'exemple que l'économie algérienne est proche de celle de la Libye, en tant pays producteurs d'énergie, alors que celle du Maroc est plutôt proche de celle de la Tunisie.
"La dimension développementale est multiple et les défis maghrébins sont communs tels que la pression démographique, le chômage, le développement de la santé, l’enseignement et le logement etc.", a-t-il noté avant d’affirmer que "tous ces défis ne peuvent être vus seulement sous l’angle économique" mais d’une "vision globale".
Cet atelier d’une journée est consacré à plusieurs questions liées à la coordination des mesures commerciales, à l’échange d’informations entre les pays du Maghreb, à la facilitation de la circulation des marchandises et au contrôle aux frontières.
L’atelier s’articule autour d’une étude menée par la Banque mondiale depuis deux ans, fruit d’une collaboration avec les experts techniques dans les cinq pays de l’UMA, pour l’élaboration d’un plan d’action régional sur la facilitation du commerce et des infrastructures.