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La triste réalité de la liberté d’expression en France

05-01-2014 18:59  Rafik Benasseur

Il y a dans l’attitude du ministre français de l’intérieur Manuel Valls, face à l’artiste Dieudonné quelque chose de vraiment détestable. Le zèle qu’il met à s’attaquer à l’artiste franco-camerounais coupable d’exprimer scéniquement ses idées, est choquant.

Tout le monde sait que Manuel Valls est un enfant chéri des sionistes de tout crin. Tout le monde sait qu’il est prêt à assumer toutes les turpitudes, tous les sales boulots pour être dans les bonnes grâces du CRIF. Ambitionnant de pouvoir succéder à Jean Marc Ayrault puis à Hollande, Valls est même prêt à tout pour arriver à ses fins.

Les attaques verbales qu’il lance ces derniers jours contre Dieudonné sont tout simplement indignes d’un ministre mais surtout inacceptables dans un pays qui se prétend «patrie des droits de l’homme» et de la "liberté d’expression". Interdire les spectacles de l’artiste ? Voilà la dernière «volonté» du ministre français de l’intérieur pour plaire aux milieux sionistes qui le poussent à aller de l’avant…

Il vient de décréter dans le Journal du dimanche qu'il enverra «en début de semaine prochaine» une circulaire aux préfets afin d'être «efficace» dès le début de la tournée de l'humoriste qui démarre jeudi à Nantes. Rien ne semble pouvoir arrêter la croisade de Manuel Valls contre Dieudonné pour qui l’artiste «est profondément anti-juif».

Dieudonné fait rire pas Valls

Le locataire de la place Beauvau ne fait plus la différence entre juif et sioniste. Pour lui, «on n'est plus dans le spectacle, on est dans le meeting». Il faut donc fermer le bec à cet artiste qui ose jouir de sa liberté d’expression. Ah, cette sacrée liberté d’expression appliquée à géométrie variable en France selon qu’elle profite à un français de souche ou un arabe ou musulman voire un noir…

Manuel Valls et ses semblables ont brandi en effet le joker de cette liberté quand il fallait soutenir les odieuses caricatures de Charlie Hebdo qui ont choqué le monde musulman et pas uniquement. Pourquoi donc ce journal, a-t-il le droit de porter atteinte à la religion d’un milliard de personnes et que Dieudonné ne l’aurait–il pas pour juste exprimer son incrédulité au fameux holocauste et les chambres à gaz ? C’est là la question.

Mais Valls n’est pas tenu en France d’expliquer sa politique de deux poids deux mesures. Bénéficiant de l’appui des sionistes des milieux politiques et médiatiques, il sait qu’il n’a de compte à rendre à personne.

La liberté d’expression à géométrie variable

Il peut compter sur le soutien du président François Hollande et du chef de l’opposition (UMP), Jean-François Copé. Eh oui, quand il s’agit de défendre la mémoire juive, les clivages gauche droite tombent automatiquement. L'écrivain sioniste pur jus, Bernard-Henri Lévy a évidemment soutenu la position du ministre de l'intérieur.

Dans un entretien publié aujourd’hui par Le Parisien, il a condamné des représentations où « on prêche... le négationnisme, la haine des juifs, l'apologie des crimes contre l'humanité – toutes choses que la loi républicaine condamne». Et d’ajouter : «Il y a un moment où [...] il est du devoir de la parole publique de dire stop (…) Valls l'a fait, Valls a eu raison ».

Mais quand c’est Charlie Hebdo qui se paye le prophète de l’islam et les musulmans, ce même BHL ne juge pas utile de dire stop. En revanche la direction de ce même journal a été contrainte de licencier le caricaturiste Siné pour une chronique jugée antisémite dans laquelle il ironisait sur une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy en 2008.Voilà la triste réalité de la liberté d’expression en France.



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