L’Algérie a réalisé plus de 3.000 km de la route transsaharienne, qui traverse l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria sur près de 9.400 km.
Elle a consacré pour ce projet plus de 200 milliards de DA (environ 3 milliards de dollars) pour le parachèvement de la partie de ce tronçon transsaharien qui la traverse, selon les chiffres du ministère algérien des travaux publics.
Il a été même procédé récemment à l'extension de cette route par le lancement d'un tronçon de 400 km entre la wilaya de Tamanrasset et la frontière malienne afin de permettre, à terme, la jonction entre cet axe saharien et le port de Djen Djen (Jijel) via l’autoroute Est-Ouest.
Lancée effectivement au début des années 1970 avec la mise en chantier du tronçon El Goléa In Salah en Algérie, la transsaharienne, baptisée en 1973 "Route de l’Unité africaine", avait pour objectifs essentiels le désenclavement de vastes régions sahariennes du Maghreb et du Sahel, l’intégration économique des pays traversés, mais aussi l’ouverture d’un corridor pour les pays Ouest africains sur les ports de la méditerranée via le réseau routier algérien.
Néanmoins cette route transsaharienne connaît actuellement un faible trafic routier et commercial faute de l'aménagement des territoires qu'elle traverse. A ce propos le ministère algérien des travaux publics a suggéré au pays voisin, le Mali, un plan d’aménagement de la zone d’impact de la route Transsaharienne entre Tamanrasset et la ville de Gao ( Mali).
Ce plan vise à créer les conditions d’un développement économique intégré des régions d’extrême Sud d’Algérie, et du Nord du Mali et du Niger, desservies par la Transsaharienne, et ce à travers le lancement de projets dans différents secteurs.
Il est question ainsi de recenser en premier lieu des potentialités économiques des localités de Tit, Silet et Timiaouine, d’Agadez et Arlit au Niger, ainsi que celles de Gao, Kidal et Tabankort au Mali.