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La tension monte entre l'opposition syrienne et le Liban

21-08-2012 13:10  Abbès Zineb

L'opposition syrienne a accusé, mardi, des partis et des services de sécurité libanais d'être derrière la série d'enlèvements et d'arrestations de ressortissants syriens à Beyrouth et d'autres régions, critiquant l'inaction des autorités.

"Les citoyens syriens au Liban sont visés par une série d'enlèvements et d'arrestations arbitraires menés par des membres relevant de partis et de services de sécurité, sans que les autorités réagissent à cette campagne contraire à la loi internationale et aux droits de l'homme", indique le Conseil national syrien (CNS) dans un communiqué.

Selon cette principale coalition de l'opposition, 36 Syriens ont été kidnappés au cours des derniers jours et sont toujours portés disparus. Le 15 août, un clan chiite, les Mouqdad, a annoncé avoir kidnappé une vingtaine de Syriens et un Turc en représailles à l'enlèvement d'un proche en Syrie. Ce rapt a été revendiqué par un groupe rebelle syrien qui accuse cet otage d'être un tireur embusqué à la solde du Hezbollah, qui a démenti.

Rapts de part et d'autre

D'autres Syriens ont été enlevés à Beyrouth et ailleurs dans le pays. Le président libanais Michel Sleimane a exprimé l'espoir, la semaine dernière, que les Libanais enlevés en Syrie soient relâchés de même que les Syriens enlevés au Liban.

Le CNS soutient par ailleurs que les renseignements de l'armée libanaise ont perquisitionné la maison d'un militant, Waël al-Khalidi, et "ont arrêté deux employés travaillant avec lui". Ils ont en outre arrêté l'avocat syrien Ahmad al-Souki, selon le communiqué. L'armée libanaise n'a pas réagi dans l'immédiat à ces accusations.

L'opposition dénonce également "la perquisition et la destruction de maisons de Syriens résidant au Liban", précisant que les ravisseurs sont des "groupes couverts par des partis (libanais) qui soutiennent le régime d'Assad et ses crimes contre le peuple syrien". Le CNS n'a pas identifié ces partis, mais l'opposition accuse régulièrement le puissant Hezbollah chiite armé de soutenir les troupes du régime syrien sur le terrain.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredi que son parti n'avait "pas pu contrôler les réactions" de chiites qui ont enlevé des dizaines de Syriens en représailles au rapt d'un des leurs par un groupe de rebelles syriens. Par ailleurs, un responsable des services de sécurité a affirmé qu'un Syrien a été kidnappé lundi à Beyrouth.(Afp)

 



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