Toute décision inconsidérée des États-Unis d’entrer dans une guerre directe en Syrie entraînerait pour les militaires américains un désastre plus grand que celui de la guerre du Vietnam.
Vu les récents agissements des États-Unis en Syrie, le journal libanais Al-Bina a publié un article intitulé : « Les États-Unis interviennent encore directement dans une guerre et la Résistance les chassera sans navires ni avions ».
« Il semblerait que les présidents américains, qu’ils soient républicains ou démocrates, ne sont que des otages du gouvernement profond des États-Unis qui comprend le département de la Défense et divers services et agences de renseignements publics qui soutiennent les intérêts des parties les plus racistes de la société américaine, dont les compagnies militaires, pétrolières et électroniques.
L’actuel président des États-Unis, Donald Trump, avait promis, lors de sa campagne électorale de 2016, aux électeurs américains de mettre un terme aux interventions US dans les conflits et les guerres à l’étranger afin de préserver les intérêts américains ; mais tout comme ses prédécesseurs, il a été contraint de se lancer dans des guerres vouées à l’échec dont l’ampleur s’est étendue de l’Afghanistan à l’est à l’Algérie à l’ouest.
Tout comme Richard Nixon, Donald Trump n’écoute nullement les conseils des plus sages des Américains, qui lui ont demandé à maintes reprises de retirer les troupes américaines d’Afghanistan, d’Irak et de Syrie ; Nixon a rejeté la demande de John Kerry, à l’époque officier de la Royal Navy au Vietnam et représentant du courant des opposants à la guerre vietnamienne dans les années 70, et ce alors que lors d’une audience au Sénat US, on lui avait demandé de mettre un terme immédiatement à la guerre au Vietnam afin d’éviter un grand fiasco, mais son refus a eu pour seul résultat une grande défaite des États-Unis en 1975.
Les prises de décision de Donald Trump ressemblent encore plus à celles de Bill Clinton, son prédécesseur démocrate.
Au début des années 1990, les États-Unis ont envoyé des militaires en Somalie afin de mettre fin à une importante famine survenue dans un contexte de guerre civile. Toutefois, le 4 octobre 1993, une offensive américaine dans la capitale somalienne, Mogadiscio, a entraîné la mort de 18 soldats et a fait 75 blessés.
Le 4 octobre 1993, les États-Unis veulent prendre d’assaut un hôtel où Mohamed Farrah Aidid (le chef d’un groupe armé en Somalie) pourrait se trouver, mais l’offensive tourne mal. Les forces somaliennes abattent des hélicoptères américains et les soldats se montrent impuissants devant une guérilla urbaine désorganisée.
Le 7 octobre, le président Bill Clinton annonce le retrait des troupes américaines en Somalie et envoie son ambassadeur Robert Oakley à Mogadiscio afin d’entamer des négociations de paix avec les groupes armés somaliens ; autrement dit, le gouvernement américain a été obligé de négocier avec eux, et ce après le grand revers que lui avaient infligé les guérilleros.
C’est exactement ce qui se passera pour Donald Trump s’il poursuit ses politiques offensives en Syrie et en Irak et qu’il insiste pour créer des bases US dans ces deux pays, même si le prétexte de combattre Daech n’existe plus.
Cela étant dit, si le président américain n’écoute pas la voix des sages qui l’appelle à abandonner sa politique belliciste et interventionniste opposée au processus du règlement politique de la crise en Syrie, les militaires américains se verront obligés de quitter leurs bases sous un déluge de feu.
En effet, les États-Unis cherchent à créer une nouvelle base à la frontière entre l’Irak et la Syrie en vue d’ouvrir un nouveau front contre les forces de la Résistance dans l’enclave syrienne d’al-Tanf.
Le principal objectif des USA consiste à bloquer l’apparition d’un corridor terrestre susceptible, selon les Américains, de relier l’Iran à la Syrie et au Liban via l’Irak.
Les États-Unis ont transformé la zone de désescalade autour d’al-Tanf en poudrière susceptible d’enflammer et de déstabiliser considérablement la situation dans la région.
Les forces américaines en Syrie. (Archives)
Ce qu’ont fait, samedi dernier, les forces américaines déployées dans la base d’al-Tanf est un nouveau signe de l’hostilité des Américains et de leur partenariat avec les éléments de Daech et les autres mercenaires à leur solde, contre les forces de la Résistance des deux côtés de la frontière entre l’Irak et la Syrie. En effet, elles ont fermé cette zone à toute communication sans fil afin de faciliter les assauts des terroristes contre les unités des forces coalisées et d’entraver les opérations de nettoyage des régions d’al-Ratba, Akashat et Wadi al-Qazaf.
La Syrie annonce la naissance d’un nouveau système mondial dans lequel il n’y aura pas de place pour “les complots des révolutions de couleur” ou “les coups d’État téléguidés depuis Washington”, mais qui par contre obligera les États-Unis à renoncer à leurs projets de renverser Damas et de démembrer la Syrie et l’Irak pour satisfaire à leurs intérêts hégémoniques dans la région.
Cette fois-ci, Washington n’aura pas l’occasion de préparer sa fuite organisée de Syrie, contrairement à ce qu’il a fait dans les années 70, où les forces américaines avaient fui Saïgon à bord de leurs avions et navires : soit il sera enterré six pieds sous terre, soit il ira nourrir les requins de la Méditerranée. » (presstv)