Il y a un an, le 15 février 2021, mourait du Covid-19, l’auteur-compositeur-
L’histoire que nous allons vous raconter se passe en 1956 à Paris, en pleine guerre d’Algérie. Raymond Lévesque, le chansonnier de Montréal, se trouvait alors dans la capitale française où il «se voyait déjà en haut de l’affiche» ! Mais il n’arrivait pas à se détacher, pour autant, du drame qui se jouait en terre algérienne, de l’autre côté de la Méditerranée, car il se sentait proche du peuple algérien qui luttait pour recouvrer sa liberté.
Un de ses compatriotes, le journaliste Pierre Nadeau racontera plus tard, dans un entretien à Radio-Canada, une scène révélatrice de l’état d’esprit du chanteur québécois à cette époque : «À 5 h ou 6 h du matin, sur les quais de la Seine, Raymond Lévesque s’enflammait et faisait des déclarations pro-FLN (Front de libération nationale). Je trouvais ça impressionnant».
De cette belle «passion algérienne», une magnifique chanson naitra qui restera, 66 ans après, la chanson québécoise la plus connue de toute la francophonie. Cette chanson c’est : «Quand les hommes vivront d’amour» et Raymond Lévesque l’a écrite pour dénoncer la souffrance du peuple algérien sous le joug du colonialisme et pour appeler à la paix.
Au fil du temps, cette complainte sera interprétée par de nombreux artistes de renom comme Bourvil, Robert Charlebois, Felix Leclerc, Gilles Vigneault ou, plus près de nous, Renaud et Céline Dion et elle sera acclamée partout dans le monde.
Raymond Lévesque est mort il y a un an mais sa «passion algérienne», elle, refuse de mourir. Elle allume toujours un grand feu dans nos cœurs et nos têtes et elle hante parfois nos nuits nostalgiques et agitées.