La Ligue arabe n'a pas donné de mandat pour une éventuelle frappe américaine sur la Syrie et souhaite s'en remettre au Conseil de sécurité des Nations unies en tant que garant de la légalité internationale, a indiqué dimanche au Caire le porte-parole du secrétaire général de l'organisation panarabe, Nacif Hatti.
La Ligue arabe n'a donné aucun mandat pour une éventuelle frappe américaine sur la Syrie, a déclaré à la presse M. Hatti avant la tenue du conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, prévu ce soir au Caire. "Notre position à l'égard de la crise syrienne, au sein de la Ligue arabe, s'inscrit dans le cadre du respect du droit international", a-t-il ajouté, précisant que l'organisation panarabe préférait s'en remettre au Conseil de sécurité en tant que garant de la légalité internationale.
Les ministres arabes des Affaires étrangères doivent débattre, ce soir, de la question syrienne dans "toutes ses dimensions", à la lumière des développements survenus en Syrie après l'attaque à l'arme chimique qui a fait des centaines de morts le 21 août dans la Ghouta, près de Damas, a fait savoir M. Hatti. La réunion ministérielle vise à faire sortir la Syrie de cette crise en soutenant les efforts en vue de la tenue d'une conférence appelée Genève 2, a-t-il souligné.
Interrogé sur les propos de responsables américains qui auraient obtenu un mandat de la Ligue arabe pour lancer une frappe sur la Syrie, le responsable panarabe a affirmé qu'"aucun mandat politique ou autre n'a été donné à quelque partie que ce soit pour lancer une frappe sur la Syrie". "La position de la Ligue arabe, à cet égard, est très claire", a-t-il dit, précisant qu'elle s'appuie sur la décision du conseil de la ligue du 27 août qui préconise de s'en remettre au Conseil de sécurité afin qu'il prenne les mesures qui s'imposent en pareil cas.
Le conseil des ministres arabes des Affaires étrangères doit également mettre l'accent sur la décision du conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents qui appelle à juger les responsables de l'attaque à l'arme chimique, a souligné M. Hatti. Les ministres doivent, par ailleurs, insisté sur la nécessité de poursuivre leurs efforts pour faire sortir la Syrie de la crise actuelle et de coopérer avec toutes les parties internationales influentes pour mettre un terme au conflit", a ajouté le responsable panarabe. (Aps)