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La grève lancée par les deux syndicats UNPEF et SNAPEST prend en otage les élèves

26-01-2014 18:18  Lila Ghali

Ni les tentatives de médiation, ni les tractations entre syndicats et ministère de l’Éducation n’ont pu aboutir. Et du coup c’est la grève dans les trois paliers de l’éducation à partir d’aujourd’hui. Une semaine pour l’UNPEF mais seulement deux jours pour les syndicats nationaux autonomes des professeurs de l’enseignement secondaire et technique SNAPEST.

Pour les premiers jours, cette grève est largement suivie à l’échelle nationale, selon l’évaluation faite en fin de matinée par l’attachée de presse de l’UNPEF qui parle d’un taux de suivi national de 63,64%. Mais la mobilisation diffère d’une académie à une autre, selon les chiffres communiqués par les deux syndicats.

Le taux de suivi le plus élevé est enregistré à Alger-Ouest avec 63%, Alger-Est 58% et Alger-centre 35%. Et c’est le cas pour les autres wilayas : Sétif : 60%, Tizi Ouzou : 65%, Boumerdes : 27%, Tlemcen : 70%.

Meziane Meriane, responsable du SNAPEST reconnait que « la situation est délicate » et appelle le ministre de l’Éducation « à cesser de faire la sourde oreille aux revendications légitimes des syndicats ». Le CNAPEST-Elargi, syndicat le plus représentatif dans le secondaire, se démarque des deux autres et préfère attendre la date du 4 février pour lancer sa grève décidée, suite à la réunion de son Conseil national, qui a qualifié de « négative » la position du ministre de l’Éducation.

Les revendications des syndicats portent en gros sur la révision du statut particulier de l’enseignant dont l’application a généré des injustices et des incohérences, selon les syndicats. La question du logement, les primes de zones (sud et hauts-plateaux), médecine de travail font partie des ces revendications historiques que le ministère dit avoir satisfaite, pour partie, considérant d’autres comme de la « surenchère ».

Une dépêche de l’APS, contredit les chiffres des syndicats et note que les cours se sont déroulés normalement dans la majorité des établissements éducatifs d'Alger, tous cycles confondus, avec un suivi mitigé. Mais au-delà de la guerre des chiffres, un classique du genre, le plus grave est que ce sont les élèves qui patiront de cette gréve irresponsable. En particulier ceux qui vont passer les examens. Le plus grave est que les deux protagonistes, ministère et syndicats se rejettent la balle.



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