La Grèce était privée jeudi de transports aériens, maritimes, de nombreux transports en commun, et son activité tournait au ralenti, dans le cadre d'une grève générale de 24 heures contre les politiques de rigueur. Les contrôleurs aériens se sont ralliés à la grève, entraînant la suppression des vols au départ et à destination d'Athènes et tous les bateaux étaient à quai du fait de l'arrêt de travail des marins.
La grève, initiée par les centrales GSEE du privé et Adedy du secteur public, devait aussi affecter écoles, hôpitaux, banques et grandes entreprises publiques. Une série de syndicats, dont ceux des employés du commerce et de l'hôtellerie, ont également appelé leurs adhérents à suivre le mot d'ordre. C'est la deuxième grève générale de l'année en Grèce qui a vécu depuis 2010 au rythme des arrêts de travail répétés contre les politiques d'austérité. La mobilisation a cependant sensiblement marqué le pas depuis un an.
Le gouvernement est sous pression de ses créanciers UE-BCE-FMI qui mènent actuellement le dernier audit de l'économie du pays avant sa sortie du programme d'aide en cours depuis 2010. Des réformes du droit du travail, droit syndical, assurances sociales et des mesures d'économie budgétaire, critiquées par les syndicats, comptent parmi les points litigieux de ces négociations.
Le pays a commencé à renouer cette année avec un rythme positif de croissance qui devrait s'accélérer en 2015, mais après avoir traversé six années de récession qui lui ont fait perdre un quart de sa richesse. Un emploi sur quatre a disparu durant la crise, selon l'Organisation internationale du travail (OIT) qui a mis en garde cette semaine contre le risque "d'une crise sociale prolongée". (Agences)