Selon un rapport publié par le Washington Post, plusieurs pays dont la France se livreraient à des cyber-attaques contre les Etats-Unis.
Le rapport secret du National Intelligence Estimate (NIE) ne vise pas directement la France, loin de là, mais n'empêche. Ce qui ressort de ce document c'est que les Etats-Unis feraient l'objet actuellement d'une importante attaque informatique qui dure depuis un certain temps et qui mettrait en péril "la compétitivité économique" du pays.
Selon le quotidien américain, des entreprises liées à l'énergie, la finance, l'aérospatiale, l'automobile sont régulièrement visées par des cyber-attaques à des fins d'espionnage. Les dommages sont estimés à des dizaines de milliards de dollars par certains experts.
Cyber-espionnage entre alliés
C'est la Chine qui est clairement montrée du doigt et désignée comme la source de ces attaques ce qui est assez habituel dans ce genre d'affaire. Mais là où la surprise est de taille c'est que le rapport en question désigne en plus 3 autres pays qui se livreraient également à ce petit jeu. Dans l'ordre : la Russie, Israël et la France.
Rassurons-nous, la part de l'hexagone serait minime notamment par rapport à la Chine. Malgré tout, cela prouve bien que, comme du temps de la guerre froide, il n'est pas interdit de se faire du "petit cyberespionnage entre amis" à l'ère d'Internet. Cela dit, cela marche aussi dans l'autre sens. Rappelez-vous : lors de la cyber-attaque contre l'Élysée en mai dernier, de forts soupçons s'étaient portés sur les États-unis.
Qui espionne qui ?
Reste à savoir de qui l'on parle exactement lorsque l'on stigmatise ainsi "la Chine" ou "la France". On ne sait pas bien s'il s'agit d'attaques menées réellement par des services secrets ou bien par des entreprises privées ou par hackers isolés ou encore par un peu tout cela à la fois ?
Cyber-guerre froide
Côté américain, en tout cas, le Post explique que l'administration Obama tente de contrer les cyber-attaques en déposant des plaintes officielles, en expulsant du personnel diplomatique et en formulant des réclamations auprès de l'Organisation internationale du travail (OIT). Tout cela est très politiquement correct.
En réalité, il serait étonnant que les attaqués se contentent de ces réponses officielles et ne se livrent pas eux aussi à quelques cyber-représailles.
La cyberguerre froide à ceci de particulier que l'on se plaint souvent de ce que font les autres sans jamais reconnaître ce que l'on fait soi-même...