Une enquête sur les les multinationales activant dans le sud de l'Algérie est menée par la la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH).
C'est le secrétaire général de la CNCPPDH, Abdelouahab Mardjana, qui l'a révélé hier à Alger au cours d'une rencontre-débat au siège de l’institution avec des jeunes de Ouargla autour de leurs préoccupations.
Mardjana a déclaré que la CNCPPDH "enquêtait sur les sociétés multinationales pour dévoiler leurs dépassements en matière des droits de l’homme, notamment la discrimination entre étrangers et Algériens et entre les deux sexes".
Toujours selon la même source, les conclusions de cette enquête seront soumises à l’ONU afin que celle-ci soit au courant des dépassements commis par ces grandes firmes".
La CNCPPDH soumettra les revendications des jeunes de la région du Sud aux autorités suprêmes du pays, outre l’élaboration de rapports thématiques sur les problèmes socio-économiques des jeunes de la région, selon Mardjana.
Pour sa part, le délégué régional des wilayas du Sud-est Benjdidi Mohamed, a estimé que les revendications des jeunes du Sud étaient "purement sociales" et son liées notamment à "l’emploi et au développement global", indiquant que cette rencontre avait pour objet l’examen des solutions aux problèmes des jeunes de cette wilaya.
De leur côté, les représentants des jeunes de Ouargla, dont Hathat Mahfoudh, ont soulevé les préoccupations des jeunes de la région qui, a-t-il, dit, protestent contre l’injustice et la marginalisation et revendiquent des emplois et la tenue des promesses.
Dans ce contexte, il a relevé la discrimination pratiquée en matière d’emploi par les compagnies pétrolières qui reconnaissent le diplôme de la faculté de Pétrochimie de Boumerdès et n’acceptent pas celui de la faculté de Ouargla, une région dont le sous-sol recèle les gisements de pétrole.
Il a appelé, dans ce cadre, les membres de la CNCPPDH à s’enquérir de la situation des jeunes du Sud à travers le contact direct avec les citoyens et à œuvrer à ce que l’instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sur l’emploi dans cette région revête un caractère permanent à travers l’élaboration d’un texte de loi.
Le mouvement des jeunes de Ouargla "est exploité par certaines parties", a-t-il mis en garde, avant d’appeler à barrer la route à ceux qui veulent exploiter la crise pour porter atteinte à l’Algérie.
De son côté, Ouardia Ahlem, une jeune de Ouargla, a soulevé d’autres questions telles que la lutte contre corruption, le logement, le développement et les services sociaux, appelant à trouver des solutions urgentes à ces préoccupations.