La CNCD tient à saluer les citoyennes et les citoyens qui ont répondu à l’appel des trois marches (Hussein-Dey, El-Madania et Aïn Bénian) malgré les interdictions, la désinformation des médias lourds et les recrutements ostentatoires des baltaguis. Ces marches sont un message de détermination des citoyens qui activent quotidiennement sur le terrain. Le pouvoir algérien ne peut échapper à la marche de l’histoire.
Les activités programmées par la CNCD le 5 mars ont été, une fois de plus, empêchées et réprimées, notamment à El-Madania, où le président du RCD a été livré à un groupe de baltaguis avant même d’arriver à la place d’où devait démarrer la marche. Un coup de couteau lui a été asséné, heureusement sans gravité. Deux femmes, membres de la direction du PLD, ont été agressées. Certains manifestants ont été menacés par des armes blanches (couteaux, sabres…).
Tous ces actes ont été commis avec la complicité active de nombreux policiers en tenue et en civil présents sur les lieux. Les grossières manœuvres de corruption, de provocation ou de désinformation sont l’expression d’un pouvoir aux abois qui refuse de tirer les leçons de l’histoire. Les Algériens n’accepteront plus de voir le détournement de leur mobilisation et de leur sacrifice, comme ce fut le cas au lendemain du 5 octobre 1988.
Ce détournement a coûté cher à la nation. Il est à l’origine de l’impasse actuelle. Faute d’avoir une alternative, le pouvoir mafieux joue des violences et des répressions qui sévissent dans les pays arabes pour justifier sa politique d’immobilisme. Pour les patriotes algériens, c’est le statu quo et non la rupture avec le système qui mènera la nation au chaos dont l’une des conséquences les plus dramatiques peut être l’implosion de l’Algérie.
La continuité de la lutte pour éradiquer le système qui sévit depuis 1962 est un impératif de l’histoire et un devoir qui s’impose à toutes les générations soucieuses d’honorer les sacrifices d’hier et les aspirations d’aujourd’hui et de demain.
Alger, le 5 mars 2011