La cause sahraouie gagne de plus en plus de terrain et de soutiens pendant que l’occupant marocain montre des signes de panique. Le comité italien de soutien au peuple sahraoui vient en effet d’annoncer la tenue à Rome, du 15 au 17 novembre prochain de la 38ème Conférence Européenne de Coordination des Comités de solidarité avec le peuple Sahraoui (EUCOCO).
Une belle occasion pour le front Polisario et tous les sympathisants de la cause sahraouie de reprendre la voix sur le vieux continent. La conférence de l’EUCOCO qui revient ainsi sur son lieu de naissance en 2007, verra la participation d’une importante délégation de la RASD (y compris des défenseurs des droits de l’homme et des représentants de la société civile), des acteurs de la solidarité, des représentants des institutions nationales et locales des différents pays, des organisations pour la défense des droits de l’homme, des juristes, des observateurs internationaux, des représentants des forces politiques et syndicales, des personnalités internationales.
Il sera une nouvelle fois question de faire le point des violations des droits de l’homme et de la répression qui s’est abattue sur les militants sahraouis durant l’année 2013. La Task Force dirigée par l’infatigable Pierre Galland va faire le bilan d’une année de lobbying en faveur de la cause sahraouie au sein de l’union et du parlement européens. Et à la veille de cet important événement, Rome accueillera aussi selon les organisateurs une Conférence parlementaire dans l’objectif de «réunir les membres des institutions électives, nationales et européennes, afin qu’elles prennent des engagements précis dans leurs institutions respectives».
L’EUCOCO revient «chez lui»
Dans sa lettre d’invitation aux participants, le Président du comité d’organisation, Luciano Ardesi, a précisé que la réflexion cette année se concentrera sur l’Autodétermination pour le peuple sahraoui comme condition pour la paix au Maghreb». L’intention d’après lui est «d’envisager la résistance sahraouie dans le contexte des révoltes populaires du monde arabe - dont les Sahraouis ont été les instigateurs en octobre 2010 – et des processus de transition dans la région méditerranéenne et nord-africaine».
Les Africains plus sensibles que jamais Rome devrait pour ce faire enregistrer la participation d’une délégation de la «société civile maghrébine». Les organisateurs tablent aussi sur un autre «important défi» qui consiste à faire venir un «nombre significatif» de représentants des Territoires Occupés par le Maroc, non seulement comme témoins mais aussi comme partenaires pour la mise en place de programmes spécifiques, accordant une attention particulière aux droits de l’homme.
Cela étant dit, et avant que la cause sahraouie n’atterrisse à Rome, les comités de soutiens africains vont se retrouver à Abuja au Nigeria à partir de dimanche prochain dans le cadre d’une sorte de EUCOCO Afrique. Le Maroc qui a beaucoup investi le contient noir pour gagner des soutiens, sera désormais combattu sur «ses terres». Une preuve que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination a franchi un pas qualitatif et quantitatif malgré la formidable machine de propagande du Makhzen et sa politique répressive.