Le président de la république va réunir demain lundi, mardi au plus tard l’ultime Conseil des ministres de l’année 2013. Ce sera son deuxième durant cette année après la réunion du 18 septembre dernier qui avait marqué en quelque sorte son «retour» officiel aux affaires.
Cette fois, le président n’a pas trop le choix quelque soit son état de santé. Ce Conseil des ministre devra se réunir pour adopter et signer la traditionnelle Loi des finances 2014 qui n’autorise aucun retard. Il y aura évidemment la fameuse photo de famille du président avec ses ministres au terme de l’acte solennel de la signature. L’histoire ne dira pas si ce sera la dernière de Abdelaziz Bouteflika au palais d’El Mouradia.
A quatre mois des élections présidentielles encore indécises tant on ne connait pas les intentions du chef de l’État, se pose la question de savoir si cet ultime Conseil des ministres de l’année qui s’achève ne serait pas aussi le dernier pour Abdelaziz Bouteflika qui s’apprête à boucler quinze années de pouvoir battant tous les records depuis 1962.
Le fait est que personne ne ne sait exactement de quoi sera faite l’année 2014. Entre les partis au pouvoir, le FLN et le RND qui battent le rappel des troupes pour «défendre» le quatrième mandat et une bonne partie de la classe politique qui pense plutôt que la situation de l’Algérie suggère urgemment le changement de cap pour préserver le pays, l’opinion publique est clairement déroutée.
La der pour Bouteflika ?
Que se passera-t-il d’ici avril prochain ? Grande question à laquelle il est difficile de répondre tant les voies du système sont impénétrables. Le fait est que le régime ne donne pas des signes de panique bien qu’il soit édifié que le président est bel et bien malade pour gérer un pays de la dimension de l’Algérie. Un pays réduit à «fonctionner» selon le rythme d’un Premier ministre aux attributions modestes, ne pourra raisonnablement se permettre le pire de continuer ainsi durant les cinq prochaines années.
L’Algérie a besoin de sang neuf n’en déplaise à ces thuriféraires qui font du 4ème mandat leur leitmotiv non pas pour le bien de l’Algérie mais pour garantir leurs propres beefsteak. Il est aisé de «comprendre» les desseins de ces ministres pas au dessus de tout soupçon, qui sont aux affaires depuis une décennie et qui battent la mesure de la «Ouhda Rabiâa».
Or, il serait criminel de faire passer ses intérêts personnels au détriment de ceux du pays qui est cerné par un cercle de feu à ses frontières avec en sus un bouillonnement interne qui doit être pris très au sérieux. La danse du ventre de certains ministres et autres acteurs politiques intéressés, ne devrait maquiller le sort de tout un pays nettement plus grand que leurs petits calculs indécents.
C’est la prière que tout algérien devrait faire en cette veille du nouvel an pour que ce pays ne sombre pas dans le chaos à cause de ces appétits voraces pour le pouvoir. Il est à espérer que l’ivresse des «hauteurs» ne fasse pas tourner la tête à ceux qui nous gouvernent au point de mettre en danger la nation. Amen.