La perspective de la présidentielle commence à tirer de leur torpeur les organisations dite de « la famille révolutionnaire » Ce jeudi, l’organisation des enfants de Moudjahidines ( à ne pas confondre avec l'Onec (organisation des enfants de Chahids) réapparaît subitement sur les écrans radar.
Son président, M’Barek Khalfa, ex député RND de M’Sila a réuni jeudi en conclave les 48 représentants des différentes wilayas. Son principal message politique peut se décliner ainsi : nous sommes là et rien ne se décidera sans nous et encore moins contre nous ». Les destinataires du message sont le FLN et le RND, tous deux soupçonnés par Khalfa de velléités de faire cavalier seuls sur la scène politique.
« Il y a certains partis politiques qui, depuis quelques temps, veulent marginaliser la famille révolutionnaire », lacera t-il sibyllin. Et de prévenir que prochainement «nous allons démontrer aux ennemis de la famille révolutionnaire que nous sommes une force forte à la fois de sa force numérique et de sa légitimité ».
Et Khalfa de promettre prochainement une démonstration de force avec 50.000 personnes « pour répondre sur le terrain à ceux qui veulent nous écarter de la scène ». M’Barek Khalfa soutient que la famille révolutionnaire pèse six millions d’adhérents dans différentes organisations ». Il profitera pour annoncer la tenue de trois colloque régionaux avant la tenue d’un grand meeting national à la coupole du 5 juillet en début de l’année 2014.
Et c’est probablement ce jour-là que se décidera la position de l’organisation par rapport à la présidentielle 2014. «La décision revient au Conseil national qui est souverain, c’est lui qui se prononcera sur l’élection présidentielle de 2014, et de son soutien pour tel ou tel autre candidat ».
En d’autres termes, pas question de soutenir pour le moment Bouteflika, d’autant plus qu’il ne s’est pas encore prononcé sur ses intentions. Manière pour Khalfa de jeter une pierre dans le jardin du FLN et du RND qui ont déjà affiché la couleur. Mb’ arek Khalfa n’a pas omis d’évoquer ce qui tient plus à cœur les militants de son organisation : le statut du Moudjahid et ses ayants- droits.
Il accuse directement les deux chambres du parlement de mettre les bâtons dans les roues. Pour lui ces deux chambres n’ont rien fait pour « consolider les enfants de Moudjahidines » «notre organisation célèbre aujourd’hui ses 20 ans d’existence. Je dirai aux responsables des deux chambres du Parlement, mais aussi aux hautes autorités de l’Etat que les enfants des Moudjahidines n’attendent pas des miettes, encore moins des restes pour vivre, mais un statut digne et une reconnaissance absolue dans la société.
Nous étions là hier et nous serons là demain, toujours à l’avant-garde des intérêts du pays» clame M’barek Khalfa qui exige la révision du statut de Moudjahid et ayants-droits adopté il y a plus de quinze ans.