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L’économie iranienne face aux sanctions américaines

08-08-2018 14:00  Pr Abderrahmane Mebtoul

L’objet de cette présente contribution est d’analyser la situation  de l’économie iranienne  face aux sanctions américaines dans la mesure où  président américain a lancé un nouvel avertissement sur Twitter le 07 aout 2018 aux pays commerçant avec l'Iran, après le rétablissement des sanctions contre Téhéran dont voici le  texte  original

“The Iran sanctions have officially been cast. These are the most biting sanctions ever imposed, and in November they ratchet up to yet another level. Anyone doing business with Iran will NOT be doing business with the United States. I am asking for WORLD PEACE, nothing less”  Donald J. Trump  @realDonaldTrump

1.-Données géographiques et politiques de l’Iran  

La République islamique d’Iran a été proclamée le 1er avril 1979. L’Iran, histoire millénaire ( civilisation perse) un des pays les plus montagneux au monde, ayant permis à former l'histoire économique et politique du pays, est située en Asie, entre l'Irak à l'Ouest, et l'Afghanistan et le Pakistan   à l'Est disposant de deux façades maritimes sur la mer Caspienne au Nord et sur le golfe Persique et le golfe d'Oman au Sud. L'Iran a une superficie de 1 648 000 km2 avec pour capitale Téhéran et ses principales villes sont Machhad, Ispahan, Karaj, Tabriz. Le chef de l'Etat est le Guide suprême de la Révolution islamique, nommé à vie par l'Assemblée des experts et  est le commandant en chef de l'armée, il contrôle les services des renseignements de l'armée et les opérations de sécurité. Il  est aussi le seul à avoir le pouvoir de déclarer la guerre. Le chef du gouvernement est le président, il est élu au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. Le Conseil des ministres est sélectionné par le président, avec l'approbation de la législature. Le président détient le pouvoir exécutif, mis à part dans les domaines qui sont les prérogatives du Guide Suprême. Le pouvoir législatif est monocaméral. Le Parlement est constitué de l'Assemblée consultative islamique, qui compte 290 sièges et dont les membres sont élus au suffrage universel pour quatre ans. Le Parlement doit faire valider les lois par le Conseil des gardiens qui vérifie si les lois proposées ne vont pas à l'encontre des principes islamiques. Le Parlement peut notamment décider du renvoi d'un ministre. Le président ne peut dissoudre le Parlement directement mais il peut en recommander la dissolution au Guide suprême. Dès son élection en juin 2013, le président Rohani avait exprimé son souhait d'améliorer les relations de l’Iran   avec la communauté internationale notamment sur le dossier du nucléaire, dégradées au cours des présidences précédentes, tout en essayant d'apaiser ses relations avec les puissances régionales notamment ses relations avec les puissances sunnites, en particulier l'Arabie saoudite.  Selon bon nombre d'experts militaires, le Yémen, à l'extrémité de la péninsule arabique et chasse gardée de l'Arabie saoudite via les USA, n'est pas une priorité stratégique pour Téhéran, bien moins en tout cas que l'Irak ou le Liban, la Syrie, où l’Iran est un acteur majeur des crises en cours. Sur le plan régional, c'est un acteur clef comme en témoigne sa priorité qui est la lutte contre Daech. L’Iran  a apporté son soutien au régime irakien mais également depuis le déclenchement de la crise syrienne son soutien à Damas. Mais une position qui peut évoluer selon ses intérêts stratégiques. Du point du vue du pouvoir économique, selon   Ardavan Amir-Aslani  avocat et essayiste, spécialiste du Moyen-Orient. 80% de l'économie iranienne est détenu soit par l'Etat soit par des organismes parapublics comme les grandes fondations religieuses. Le secteur privé ne représente donc qu'à peine 20% de l'économie iranienne. Cette situation déséquilibrée a entraîné les lenteurs que l'on est en droit d'attendre d'une telle répartition des rôles. Alors que le pays dispose d'une des populations les plus éduquées au monde et un vrai secteur entrepreneurial, les lenteurs administratifs et la gabegie qui sont l'apanage des économies détenues par le secteur public ont fragilisé l'essor du secteur privé.  Assimilable  à la dominance de la sphère informelle  qui impliquera des réaménagements au niveau du pouvoir iranien, le pouvoir des Pasdaran  est important contrôlant une part essentielle de l'économie iranienne qui sans être soumis à la loi sur la fiscalité, monopolisent l'activité économique en encaissant des revenus colossaux dans les secteurs du pétrole, gaz, pétrochimie, téléphonie, informatique, de l'industrie de l'automobile, l'acier, le ciment, l'alimentaire, les produits pharmaceutiques, ainsi que les routes, les banques, les assurances. Selon les analystes, les Pasdaran sont parmi les plus grands cartels du monde et contrôlent plus de 50% des importations et le tiers des exportations iraniennes.

2.- Situation  socioéconomique 

L’Iran détient la quatrième réserve pétrolière mondiale avec plus de 160 milliards de barils ( 13/14% des réserves mondiales), son quota OPEP approche  2,7 millions de barils jour et pouvant produire avant les sanctions américaines jusqu’à 5 millions de barils/jour. Elle possède également le deuxième réservoir de gaz traditionnel après la Russie et avant le Qatar, avec plus de 34 000 milliards de mètres cubes gazeux soit plus de 16% des réserves mondiales. L’Iran a d'importantes ressources  se  situant  sur la ceinture des réserves de cuivre de la planète et bénéficie de réserves considérables d'autres minéraux, tels que le fer, l'aluminium, le plomb et le zinc et un pays avantagé par des frontières qu'il partage avec 15 pays. Selon une étude réalisée par les Echos.fr les  autres secteurs hors pétrole /gaz  sont fortement concentrés en termes d’emploi, mais sont relativement peu productifs. L’agriculture contribue à 9,3 % du PIB, employant 17,9 % de la population active en 2016. Le secteur secondaire représente 33,8 % de la population active et contribue à 38,2 % du PIB. Le secteur tertiaire contribue à 52,4 % du PIB et emploie 48,3 % des actifs. Les biens principalement importés sont les machines, le fer et l'acier, l'équipement électrique et électronique et les céréales. L'économie iranienne reste largement dominée par le secteur public qui contrôle l'essentiel de l'économie avec un secteur bancaire fragile. Le secteur agricole dont les principales récoltes sont le pistache (le plus grand producteur mondial), le blé, le riz, les oranges, le thé et le coton contribuent à 9,3% du PIB  et emploie 17,9% de la population active. L'industrie des textiles est le deuxième secteur le plus important après le pétrole. Le raffinage du sucre, la préparation industrielle des aliments, les produits pétrochimiques, le ciment et la construction sont les autres principales industries. L'artisanat traditionnel, comme le tissage de tapis, la fabrication des céramiques, la soie et les bijoux, sont aussi vitaux pour l'économie. Le secteur tertiaire contribue à 52,4% du PIB et emploie 48,3% des actifs. Structurellement, l'économie est dépendante des revenus pétroliers qui représentent près de la moitié des recettes de l'Etat. La population iranienne, avec un système éducatif performant, est passée de 21 millions d'habitants en 1960 à 28 en 1970, à 38 en 1980, 56 en 1990, 65 en 2000, 74 en 2010 à 80 et  80,6 millions d’habitants en 2017 avec une extrapolation de 84 en 2020. La  population urbaine  représente environ 73%, une espérance de vie de 71,15 ans et place le pays au deuxième rang, derrière l'Egypte au niveau de la région. Le PIB était estimé à 412,2 milliards de dollars en 2016, l’Iran  étant  la deuxième économie de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, après l'Arabie saoudite. Le taux de croissance ce calculant par rapport à la période antérieure, a été de 4,6% en 2015, 4,5% en 2016,  avec une prévision avant les sanctions de 4,8% en 2018, 4,5% en 2019. Récemment, dans son rapport de 2018,  la banque mondiale pour   2017,  le PIB de l’Iran était estimé à 439,5 milliards de dollars et le  PIB par habitant de 6974 dollars US. D’après les données de la banque mondiale  pour le premier semestre de 2017 (d’avril à septembre, selon le calendrier iranien), la progression du PIB au coût des facteurs s’est établie à 4,5 % (en glissement annuel). Après la levée  des sanctions, le secteur non pétrolier a largement dynamisé la croissance globale sur cette période, contribuant à la progression de l’économie à hauteur de 3,2 %. Avec les sanctions  qui s‘annoncent,  cela aura un impact sur le  taux de chômage qui  a été de 12,20% en 2012, 10,60% en 2014, 11,67% en 2015,  11,3% en 2016 , 11,4 % en 2017 et 12,1% en mars 2018,  selon l’officiel,  certainement sous-évalué,  touchant  majoritairement les jeunes (les moins de 25 ans représentent 32 % de la population) et notamment les jeunes femmes diplômées. Pour 2016/2017le taux de chômage chez les hommes est de 10,1 % et de 19,1 % chez les femmes, signe du creusement des inégalités entre les sexes sur le marché de l’emploi, chaque année, 800 000 personnes arrivant sur le marché du travail. Cet accroissement s'explique en grande partie par l'augmentation du taux d'activité de la population, à 40,4 % contre 35,4 % en  2014. Rappelons que  l’Iran s’est lancée dans une série de réformes étalées sur  20 ans selon le  VIe plan quinquennal de développement couvrant la période 2016-2021 dont la refonte des subventions généralisées non ciblées. Ainsi, le dispositif de subventions indirectes, dont le coût était estimé à 27 % du PIB en 2007/2008 (soit approximativement 77,2 milliards de dollars), a été remplacé par un programme de transferts monétaires directs aux ménages iraniens. Le second volet de la réforme des subventions, lancé au printemps 2014, prévoit un ajustement des prix pétroliers plus graduel qu’envisagé auparavant et un ciblage plus large des transferts au bénéfice des foyers à faible revenu. Près de 3 millions de ménages à revenu élevé ont été rayés des listes des bénéficiaires. Cette démarche aurait conduit à une réduction des dépenses de l’Organisation des subventions ciblées (TSO) de 4,2 % du PIB en 2014 à 3,3 % en 2017.

3.- La situation   financière

Selon le  ministère de l'économie en Iran en date du  19 février  2017 (agence officielle) le chiffre de la dette publique du gouvernement et des établissements publics pour l'année iranienne en cours qui s'achève le 20 mars 2017 a  atteint 700.000 milliards de tomans, soit 200 milliards de dollars. Mais la dette extérieure est faible  estimée à environ  $7,116 milliards au 31 décembre 2016  selon CIA World Factbook. Au niveau de la balance commerciale  en 2016 et par rapport à l’évolution de 2015, nous avons 37,383 milliards de dollars d’exportation (plus 29,34%) et 36,041 milliards de dollars d’importation  (moins 5,37%) avec comme principal fournisseur la Chine (24,44%), les Emirats Unis (15,04%), la Corée du Sud (8,14%) la Turquie (6,80%) et l’Allemagne (5,72%).  Pour la France dont la majorité des grandes entreprises viennent de se retirer de l’Iran car  réalisant les transactions en dollars, selon le trésor français, en  raison des sanctions renforcées imposées à Téhéran à compter de 2011, nos échanges commerciaux avec l’Iran ont été ramenés d’un pic de 4,3 Mds EUR en 2006 à 515 EUR en 2014. Repartis timidement à la hausse en 2015 (+22% à 628 MEUR) avant même la levée des sanctions renforcées, ils ont réellement redécollé en 2016 (+239% à 2,1 Mds EUR) pour atteindre 3,8 Mds EUR au terme de l’exercice 2017, soit un niveau inédit depuis 2008 et guère éloigné du plus haut constaté en 2006. Mais les tensions budgétaires persistent.  Selon le FMI, le déficit budgétaire a cru  à 2,4 % du PIB en 2017, en raison d’un rythme de croissance des dépenses publiques plus élevé que l’augmentation des recettes.  Selon la BM, lors des neuf premiers mois de l’année 2017, les recettes fiscales n’ont crû que de 4,4 % alors que les dépenses de fonctionnement progressaient de 16,8 % et que les dépenses d’investissement  s’élevaient  91 % après deux années de contraction grâce à la levée des sanctions. Ainsi, l’excédent de la balance des transactions courantes est ressorti à 4,1 % du PIB en 2017, soit une légère amélioration par rapport aux 3,9 % de 2016, en raison de la hausse des cours de pétrole, alors que les volumes d’exportation demeuraient stables, autour de 2,4 millions de barils par jour,  la production restant  conforme aux limitations convenues dans le cadre de l’OPEP. Le solde courant en 2014 a été de 3,8% par rapport au produit intérieur brut (PIB), 0,4% en 2015, et moins -0,6% en 2016 avec une prévision de zéro (O%) en 2017, tandis que la dette publique/PIB a été de 15,6% en 2014, 17,1% en 2015, 17,5% en 2016 avec une prévision de 17,7% en 2017. A la  suite du mouvement de contestation populaire qu’a connu l’Iran de fin décembre 2017 à début janvier 2018, le taux de change s’est considérablement dégradé, la volatilité s’est accentuée, et l’écart entre le cours officiel et celui du marché parallèle s’est élargi  et entre  le début du mois de décembre 2017 et le début du mois mars 2018, le rial s’est déprécié fortement  par rapport au dollar. Ainsi, le le Rial iranien (IRR) a été coté à 14777,90 pour un euro en 2011, 15643 un euro en 2012, 24456 un euro en 2013, 34653 un euro en 2014, 32188 un euro en 2015  le 19 mai 2017 à 36335 IRR un euro.  Le  07 aout 2018 annonce des sanctions à 42105  un dollar officiel s’échange à 50965, un euro , donc une très forte dépréciation de la monnaie iranienne qui influe sur le  taux d’inflation . Sur le marché noir, selon le Financial Information Market, site référence sur les fluctuations du marché des devises.le dollar avait dépassé les 50 000 rials  en avril 2018,   et depuis juillet 2018, plus de  65.000 rials, avec le risque d’aller vers 90.000/100.000 malgré les menaces des autorités de l’interdiction  à tout citoyen de posséder l’équivalent de plus de 10 000 euros en devises étrangères et contre tous ceux qui pratiquent d’autres taux de « poursuites judiciaires », comparables à celles réservées aux « trafiquants de drogues ».  Selon le FMI, le taux d'inflation a été de  plus de 35% entre 2012/2013 et grâce à une plus grande rigueur budgétaire ramené à 15,6% en 2014, 12,0% en 2015, 8,9% en 2016, 8,0% en 2017 mais repart à la hausse à 13,7% en juin 2018 dont l’inflation alimentaire atteint plus de  20% expliquant les récentes tentions sociales et le relèvement du taux d’intérêt bancaire qui est de 18% en juillet 2018 ce qui ne fera que freiner l’investissement .En fait ce taux  est  beaucoup  plus élevé  selon  Steve H. Hanke, professeur d’économie appliquée et codirecteur de l’Institute for Applied Economics and the Study of Business Enterprise à l’université Johns-Hopkins de Baltimore tenant compte de la sphère informelle qui s’aligne sur le prix du marché libre.

3- L’Iran face aux sanctions américaines 

Une première vague de sanctions américaines est en effet entrée en vigueur le 07 aout 2018  à 04h01 GMT (06h01 en France). Elle comprend des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l'aviation commerciale. Elle sera suivie, en novembre, de mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale.. Ces sanctions américaines risquent d’avoir un impact négatif, la reprise du commerce extérieur et de l'investissement, alors que les exportations d'hydrocarbures avaient  retrouvé leur niveau précédant ces sanctions. Pour preuve, le  volume des échanges commerciaux entre l'Iran et les Etats membres de l'UE a atteint 16,6 milliards d'euros au cours des 10 premiers mois de 2017, soit une augmentation de 61,6% par rapport à la même période de l'année 2016. Qu’en s erat-il fin 2018 ?  Nous assistons à un retrait progressif des grands groupes  tant américains qu’européens. Ainsi Après l'accord de 2015, le groupe pétrolier et gazier français Total s'était associé au chinois CNPC pour investir 5 milliards de dollars dans l'exploitation du gisement gazier South Pars, dans le Golfe Persique. Un projet dont Total, qui n'a pas pu obtenir de dérogation américaine, va probablement se désengager. L'industrie ferroviaire italienne pourrait pâtir des sanctions. Le groupe public des chemins de fer Ferrovie dello Stato a en effet signé en juillet 2017 un accord pour la construction d'une ligne à grande vitesse entre Qom et Arak, dans le nord de l'Iran. L'Italie était redevenue le premier partenaire commercial européen de l'Iran, ses exportations vers ce pays ayant augmenté de 12,5% en 2017, atteignant 1,7 milliard d'euros. Dans le tourisme, les compagnies britanniques British Airways et allemande Lufthansa, qui avaient repris des vols directs vers Téhéran, vont devoir cesser cette activité si elles veulent continuer à opérer librement des vols transatlantiques. Le français AccorHotels, qui a ouvert deux hôtels à l'aéroport de Téhéran en 2015, pourrait être pénalisé, tout comme le groupe émirati Rotana Hotels qui disait vouloir s'implanter en Iran. La  loi dite « blocage » approuvée par les ministres des Affaires étrangères de l'UE le 16 juillet 2018, annulant  les effets dans l'UE de toute décision de justice étrangère fondée sur ces sanctions, afin de protéger les entreprises européennes qui décident de prendre des risques en restant en Iran et qui s'exposent aux sanctions américaines qui  .entrera  en vigueur le 07 juillet 2018,  pour contourner les sanctions américaines,  qui interdit aux entreprises européennes de se conformer aux effets extraterritoriaux des sanctions américaines, sous peine de pénalités fixées par chaque Etat membre, sera-t-elle efficace face aux exigences américaines et surtout . aux transactions mondiales qui en majorité se font  en dollars, l’euro étant encore une monnaie accessoire, démontrant que l’Europe tant politique qu’économique n’est pas autonome dans les  grandes décisions économiques?, Qu’en sera t- il  de  la menace  de   l’Iran  de bloquer le détroit d'Ormuz  large de 40 kilomètres, situé entre le Golfe d’Oman et le Golfe persique qui  est un important couloir maritime, constituant  un point de passage pour plus de 30 % du commerce mondial de pétrole. À plusieurs reprises, le Guide suprême iranien et les Gardiens de la révolution ont brandi la menace d’un blocage si les exportations de pétrole venaient à être bloquées par les sanctions américaines. Cela  explique la menace  du président américain  exigeant  de l’OPEP d’accroitre la production afin de faire  baisser les prix, tout en rappelant les liens entre certains membres du cartel et les Etats-Unis. Mais   cet accroissement de la production de deux grands producteurs à la fois l’Arabie Saoudite et la Russie ne risque t-il pas de lettre en cause les  accords de Vienne  tout  en n’oubliant pas cette volonté politique des USA d’accroitre  leur part de marché en Europe via l’importance du pétrole t gaz de schiste quia  bouleversé la carté énergétique mondiale ? Que cache ce récent discours du président américain, de vouloir rencontrer les dirigeants iraniens ? En cas de sanctions effectives , les  autres pays de l’OPEP, étant des concurrents de l’Iran , y compris la Russie,  plus précisément, en dehors du marché  noir qui risque de se développer ,  reste la Chine gros consommateur d’énergie qui pourrait à la fois importer le pétrole et le gaz à un prix concurrentiel et  investir massivement en Iran. C’est que  les échanges commerciaux entre l’Iran et la Chine ont  dépassé les 45 milliards de dollars en 2017, contre 35 en 2016 et selon les prévisions le commerce entre l’Iran et la Chine devrait accroitre chaque année 15 à 20 pour cent jusqu’à la fin du sixième programme de cinq ans du développement.

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(1)-interview du professeur Abderrahmane Mebtoul en arabe à l’agence internationale iranienne IRNA le 28 juillet 2018 « impact des sanctions américaines contre l’Iran , sur le cours du pétrole »



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