L'Algérie reste le pays le plus mis sur écoute par des agences américaines de renseignements dans le monde et plus particulièrement en Afrique du Nord.
Elle figure même parmi les cibles prioritaires des agences à la lumière des révélations d’Edward Snowden sur les activités de l’agence de renseignement électronique américaine NSA.
En effet, selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel qui publie une liste de pays concernés par ces opérations d'écoute de grande envergure effectuées par les américains, ces révélations ont été faites par Edward Snowden,
les américains équipent généralement leurs représentations diplomatiques dans ces pays de moyens d'écoute, en précisant qu'en 2010, les ambassades US en Algérie et en Libye avaient été équipées de moyens d'écoute très sophistiqués.
La même source, se basant sur des documents ayant fait objet de fuites, explique que dans chacune des représentations diplomatiques américaines (ambassades et consulats) des agents spécialisés dans la manipulation de ces équipements y sont affectés en toute discrétion.
A l'aide de ces antennes, qui se fondent généralement avec l'architecture des bâtiments des ambassades et des consultas US, ils interceptent des signaux micro-ondes radio sur l’ensemble du spectre de fréquences et les flux satellites. Ils peuvent même recourir au brouillage dans le but de récolter les informations pendant toute la durée desdits brouillages d'appareils informatiques, téléphoniques et autres.
Le quotidien national El Watan, qui révèle ces informations citant lui aussi Der Spiegel et le quotidien britannique The Guardian, évoque ce système d'écoutes SCS qui sont les initiales d’une joint-venture entre la CIA et la NSA, chargée de collecter desdonnées électroniques et de procéder à des écoutes par des moyens technologiques et humains.
Toujours selon la même source, "l’Algérie est apparue dans une capture d’écran du logiciel d’analyse interne des données de la NSA, Boundless Informant, retrouvée par The Guardian, et provenant aussi des révélations Snowden". La méthode en question permet de collecter et d'analyser l’ensemble des interceptions enregistrées par l’agence en question à raison de 47 milliards de morceaux d’informations répartis par pays.
Même si l'Algérie ne figure pas parmi les pays "critiques", selon la classification américaine comme notamment la Chine ou la Corée du Nord, en revanche elle est au même niveau de surveillance et d'écoute réservé au pays comme la France, l’Angleterre, l’Italie et la Somalie.
A en croire le même journal, l'Algérie est largement plus espionnée que le Maroc, la Tunisie ou l’Espagne. Néanmoins rien n'a filtré sur les cibles de ces écoutes dans ces documents consultés par Der Spiegel laissant seulement supposer que parmi ces services espionnés figure sans aucun doute l'armée algérienne et le secteur des hydrocarbures.