L’Algérie a un répit de trois ans, ne souffrant pas d’une crise financière mais d’une crise de gouvernance. Mais cette crise de gouvernance risque de se transformer en crise financière horizon 2022 , si l’on n change pas de cap, interpellant pas seulement l’Economique mais le Politique et toute la société, rendant urgent une mobilisation générale, tolérant nos différences, pour faire face aux nombreux défis géostratégiques et socio-économiques.
1.-Différencier Etat pérenne et régime transitoire
L’Etat est un territoire avec une population et un gouvernement établi et la mondialisation est un processus d’ouverture des économies à l’échelle mondiale qui s’accélère avec la modernisation des transports et des moyens de communication et qui consiste en la multiplication des échanges. En ce XXIème siècle, pour le cas algérien , il ne pas se tromper de cibles et être utopique, sa construction doit tenir compte des réalités de ce monde dont la nature a profondément changé : un exemple la politique monétaire qui était dévolu à l’Etat en Europe est menée par la commission de Bruxelles posant la problématique du nouveau mode de gouvernance étant dans le cadre de l’interdépendance et donc l’adaptation de tout un Etat à la mondialisation. Comme le note justement le professeur Pierre-Noël Giraud de l’école des mines de Paris, expliquant comment les trois globalisations « entreprises, capitaux et information au sens large débouchent sur une compétition générale entre les hommes, les pays, les firmes. Cette ouverture crée d'immenses inégalités (notamment entre les individus ( compétitifs et les protégés ) rendant urgent de « repousser en permanence les limites de la sphère de la marchandise au profit de la sphère publique, au profit donc d'un certain nombre de droits et de biens collectifs… la gouvernance mondiale paraissant à la fois nécessaire et impossible, proposant non pas de créer de nouvelles institutions formelles, mais plutôt « un grand marchandage planétaire où l'on discute à la fois de commerce, de droits de propriété, de finance, de migrations, de lutte contre la pauvreté, d'environnement ». Le régime politique désigne l’organisation des pouvoirs et leur exercice au sein d’une entité politique donnée. Ce terme renvoie donc à la forme institutionnelle du pouvoir mais aussi à la pratique découlant de cette forme institutionnelle. Il dépasse l'étude constitutionnelle (qui analyse les structures formelles d'un État) mais n’est pas non plus à confondre avec l'étude des systèmes politiques (qui est le mode d'organisation d'un Etat ). L'exercice du pouvoir est très important, car tout en ayant la même forme institutionnelle, des régimes politiques peuvent se distinguer en fonction de la pratique de l'exercice du pouvoir. Nous avons des régimes totalitaires, et des régimes dits démocratiques, la démocratie étant historiquement datée tenant compte des anthropologiques culturelles comme l’a démontré brillamment Amara Sen prix Nobel de sciences économiques présidentiels , semi présidentiels et des régimes parlementaires , ce dernier étant est un régime politique fondé sur une séparation souple des pouvoirs, contrairement au régime présidentiel où la séparation est stricte. Dans le régime parlementaire, le gouvernement qui incarne le pouvoir exécutif, peut être renversé par le parlement devant lequel il est politiquement responsable. Les membres du Gouvernement ne sont pas élus, mais sont issus de la majorité parlementaire à laquelle ils doivent leur pouvoir. Le pouvoir de renversement peut être réciproque lorsque l'exécutif (le chef de l'État) dispose de la faculté de révoquer le Parlement (pouvoir de dissolution), Si le Gouvernement est responsable à la fois devant le Parlement et devant le Chef de l'État, le régime parlementaire est dit "dualiste". La différenciation Etat / régime politique est issue de l’analyse de Marx dans le Dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte qui montre que le régime politique incarnant l’Etat à un moment donné peut se constituer contre la bourgeoisie et s’appuyer sur la classe moyenne. La bourgeoisie délègue ses pouvoirs politiques pour conserver l’essentiel : les rapports de production capitalistes. Ainsi, et Marx en fait une brillante démonstration le régime politique apparait au-dessus des classes alors que la nature de l’Etat reste capitaliste. C’est une la définition abstraite de l’Etat, pour appréhender le régime politique qui représente la forme de l’existence de l’Etat. Il s’agit donc de deux niveaux d’abstraction différents, mais qui ne se conçoivent pas l’un sans l’autre, la politique étatique qui correspondant aux nécessités de l’accumulation du capital et de sa valorisation. Pour apparaître légitime, un gouvernement doit satisfaire quelques revendications de la société, être perçu comme le garant des acquis, par l’intermédiaire de lois et donc du développement du droit
2.- Avoir une vision stratégique de l'Algérie 2019/2020/2030 ?
L’Algérie a deux choix face aux enjeux et mutations géostratégiques, soit approfondir les réformes structurelles, renvoyant à la volonté politique, ou aller vers la régression. Comme je l’ai démontré dans un ouvrage parue à l’Office des Publications Universitaires (OPU Alger 1983) « valeur, prix et croissance économique», en référence à la théorie de la thermodynamique le monde est en perpétuel mouvement. Même la pierre et notre univers (avec le réchauffement climatique influences géostratégiques sur la cartographie géographique mondiale) que l’on croit inerte se décompose lentement à travers les décennies et les siècles. La société n’échappe pas à cette règle ou les mouvements culturels ( qui seront prépondérants entre 2020/2030/2040), économiques, sociaux, politiques avec des acteurs n’ayant pas toujours les mêmes objectifs, engendrent des transformations soit positive sou négatives. Le temps ne se rattrape jamais en économie que l’on peut définir comme la maîtrise et le gain du temps. la situation statique, certains parleront faussement de statu-quo, n’existant pas le monde étant en perpétuel mouvement. Cependant, il ne faut pas avoir ni une vision d’autosatisfaction contraire à la réalité, ni une vision de sinistrose : beaucoup de réalisations, mais des insuffisances qu’il s’agit impérativement de corriger. Un programme de gouvernement ne saurait être une compilation de rapports de départements ministériels ni un rapport de conjoncture. Il doit impérativement, s'il veut être crédible et opératoire, s'insérer tant dans le cadre d'une vision stratégique de la transformation du monde (politique, diplomatique militaire, économique) que des transformations internes sociales et économiques et ce pour donner une visibilité aux investisseurs et redonner confiance en l'avenir de l'Algérie à la population. Il existe un théorème universel en sciences politiques : 20% d’actions bien ciblées ont un impact de 80% sur la société et 80% d’actions désordonnées que l’on voile par de l’activisme ont un impact seulement de 20% avec des surcoûts croissants. Sur le plan méthodologique tout programme forcément porté par des forces sociales, économiques et politiques avec un soubassement culturel, devra donc partir du général au particulier. Et c'est seulement à partir de là que doivent être mis en place les politiques sectorielles que l'on veut impulser dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux en termes de cout/qualité. A ce niveau doit être quantifié, avec réalisme, avec un calendrier daté précis, les restes à réaliser, les objectifs des réalisations nouvelles en termes physiques et le mode de financement. Le tout doit reposer sur des tests de cohérence entre l'international, le national et les microdécisions pour éviter des erreurs qui peuvent se chiffrer en milliards de dollars. Comme j'ai eu souvent à le souligner sans réformes structurelles profondes, supposant un minimum de consensus social, ne signifiant pas unanimisme signe de la décadence de toute société et la moralisation de ceux qui dirigent la Cité, du fait de la baisse drastique du cours des hydrocarbures, ayant des incidences négatives sur le niveau des réserves de change, un discours de vérité s'impose. L'Algérie face aux mutations géostratégiques mondiales doit premièrement s’adapter tant sur le plan diplomatique, sécuritaire qu'économique ; deuxièmement investir dans les institutions démocratiques et le savoir fondement du développement; troisièmement lever toutes les contraintes à l’investissement productif, bureaucratie, système financier, système socio-éducatif et le foncier en tenant compte de la quatrième révolution économique mondiale fondée sur le digital et l’intelligence artificielle, loin des schémas périmés des années 1970/1980; quatrièmement, mette en place la transition énergétique fondée sur un nouveau modèle de consommation énergétique, posant la problématique des subventions qui doivent être ciblées ; cinquièmement, favoriser les liens dialectiques entre justice sociale, garante de la cohésion sociale, et efficacité économique ; sixièmement favoriser le dialogue économique et social, fondement de la bonne gouvernance et de la réussite des réformes. Car une croissance durable passe par l’investissement productif au sein de sous segments de filières internationalisées en perpétuelle mutations, et par une plus grande efficacité des dépenses publiques en ayant une vision à moyen terme et long terme de la maîtrise des dépenses. Le cadrage pluriannuel des finances publiques constitue un instrument essentiel pour la mise en œuvre d'une politique de maîtrise des dépenses publiques et de procéder à une évaluation approfondie de l'efficacité des dépenses fiscales et sociales dont le montant dépasse un certain seuil
3.-La bonne gouvernance condition d’atténuation des tensions sociales
En attendant qu'un véritable processus démocratique se déclenche fonction des rapports de forces et de la dynamisation de la société, , seule solution à terme pour le pays, en ce mois de janvier 2019, après plusieurs décennies d’indépendance politique, deux institutions garantissent la sécurité du pays Sonatrach et l’ANP/forces de sécurité. .D'une part l'ANP et toutes les forces de sécurité sont la seule force organisée devant se limiter à ses fonctions constitutionnelles , les partis dans leur immense majorité et la société civile atomisés, déconnectés des réalités sociales et mondiales, ont de moins en moins d’impacts sur la mobilisation citoyenne. D’'autre part, sur le plan économique, la rente des hydrocarbures, l’Algérie c’est Sonatrach et Sonatrach c’est l’Algérie procurant toujours plus de 98% directement et indirectement des recettes en devises du pays. Ses recettes influent sur le taux de croissance via la dépense publique et donc sur le niveau de l’emploi, le taux d’inflation, les réserves de change et du fait qu’en ce XXIème siècle le véritable pouvoir mondial étant économique sur l’impact de l’Algérie sur la scène internationale. ( voir notre étude HEC Montréal Canada 2012), Il n’est plus permis aujourd’hui de faire l’impasse sur le rôle que des acteurs résidents, mus puissamment par des intérêts organiquement liés à la distribution de la rente, qui ont pu à un moment où à un autre peser dans un sens franchement défavorable aux réformes politiques et économiques. De même qu’il n’est plus possible, du point de vue de l’analyse aussi, d’occulter le rôle que d’autres acteurs, externes ceux-là, ont pu jouer dans un sens tout aussi défavorable, motivés qu’ils étaient eux aussi par la défense d’intérêts de groupes ou de personnes que la poursuite d’un commerce hautement lucratif rendait allergiques à toute velléité de changement et de réformes. Des acteurs internes aussi bien que des acteurs externes ont agi clairement dans le sens contraire, encourageant et défendant, par des moyens divers, la mise en œuvre de réformes dont la nécessité n’échappe à personne. Comme il n’est plus permis d’ignorer la nécessaire adaptation de l’Algérie face aux nouvelles mutations mondiales dont son devenir est dans l’espace euro-méditerranéen et africain expliquant mon initiative avec le professeur Camille Sari où nous avons coordonné un ouvrage collectif avec la participation de 36 experts de différentes spécialités algériens, marocains, tunisiens, libyens et européens paru aux Editions Harmattan à Paris 2015 ( 2 tomes 1050 pages).Il est admis parles observateurs impartiaux que l’Algérie contrairement aux discours pessimistes démobilisateurs, connaissant certes une situation difficile, ne traverse pas une crise financière mais une « crise de gouvernance, risquant, si l’on n’y prend pas garde, de se transformer en crise financière horizon 2022 avec des incidences économiques, sociales, politiques et géostratégiques.. Les différents mouvements sociaux que connait l’Algérie actuellement reflètent une dynamique sociale normale que connaissent maints pays. Il s’agit d’imaginer de nouvelles méthodes de gestion sociales loin des schémas périmés du passé, responsabilité du gouvernement, afin d’éviter l’affrontement direct citoyens forces de sécurité qui rompt la confiance envers l’Etat. Il ne suffit pas de gérer la problématique des conflits sociaux par décrets, mais de changer le modèle de gouvernance ne pouvant plus réaliser une politique économique et sociale copiée sur les schémas des années 1970. Tout cela renvoie à l’efficacité et à la transparence des institutions qui doivent coller à la nouvelle réalité économique et sociale .Aussi, il faut éviter cette vision de sinistrose ou des déclarations de certains responsables avec des contradictions souvent de ministres, ignorant tant les profondes mutations sociales internes que les mécanises monétaires avec des télescopages contradictoires de discours de certains ministres chaque ministre devant se cantonner dans ses prérogatives selon l’adage « chacun son métier et les vaches seront bien gardés ». Comme on ne gouverne pas par la peur, vision bureaucratique du passé mais par le dialogue productif.. A court terme, contrairement à certaines supputations, j’écarte une implosion sociale du moins pendant ces deux prochaines années, sous réserve de revoir le mode de gestions sociale, rendant urgent une stratégie de développement fiable dès maintenant, (gouverner c’est prévoir) et ce pour cinq raisons principales. Premièrement, l’Algérie n’est pas dans la situation de 1986, où les réserves de changes étaient presque inexistantes avec un endettement qui commençait à devenir pesant. Avec les réserves actuelles (77/78 milliards de dollars fin 2018) et une dette extérieure faible, avec le risque de son épuisement fin 2022, (12 milliards de dollars selon le FMI) , ces réserves de changes, richesses virtuelles qu’il s’agit de transformer en richesses réelles, si elles sont bien utilisées, peuvent servir de tampon social. Deuxièmement, vu la crise du logement, le regroupement de la cellule familiale concerne une grande fraction de la population et les charges sont payées grâce au revenu familial global (même marmite, paiement des charges). Mais il faut faire attention : résoudre la crise du logement sans relancer la machine économique prépare à terme l’explosion sociale. Comment voulez-vous qu’un ménage vivant seul avec moins de 50.000 dinars/mois net puisse subvenir à ses besoins ? Troisièmement, grâce à leur travail, mais également aux mesures populistes, bon nombre de bas revenus ont bénéficié de logements sociaux presque gratuits, pénalisant les couches moyennes honnêtes qui ont mis des décennies de travail pour se permettre un logement décent, permettant aux familles algériennes une accumulation sous différentes formes. Cependant, il suffit de visiter les endroits officiels de vente de bijoux pour voir qu’il y a «déthésaurisation» et que cette épargne est, malheureusement, en train d’être dépensée face à la détérioration de leur pouvoir d’achat. Cela peut tenir encore deux à trois ans. A la fin de cette période tout peut arriver. Quatrièmement, l’Etat, malgré des tensions budgétaires qui iront en s’accroissant, les dispositions de la loi de finances 2018, continuent à subventionner les principaux produits de première nécessité. En revanche, à terme il s’agira de cibler les subventions qui, généralisées, sont insoutenables pour le budget. Cinquièmement,, la sphère informelle, produit de la bureaucratie, des dysfonctionnements des appareils de l’Etat, du manque de visibilité de la politique socio-économique (gouvernance locale et centrale) contrôlant plus de 50% du produit intérieur brut (PIB) hors Sonatrach, contrôlant 65% des produits de première nécessité et employant plus du tiers de la population active joue le rôle de tampon social.
4.-De l’Etat de « soutien » à l’Etat de Droit
Pour l’Algérie, la gestion volontariste depuis l’indépendance, les enjeux de pouvoir internes, la crise économique, sociale et culturelle et, enfin les contraintes externes de plus en plus pesantes ont abouti à des changements, menés parfois à la hussarde, qui ont révélé une réalité bien amère : l’absence dramatique d’une véritable stratégie nationale d’adaptation à ce phénomène total et inexorable qu’est la mondialisation. La conjonction de facteurs endogènes et exogènes et l’intervention massive – parfois directe et par moment insidieuse – d’acteurs internes et externes- a abouti à une transition qui se traîne en longueur depuis des décennies et non pas seulement pour la période actuelle. La réussite des réformes institutionnelles et l’optimalisation de la dépense publique impliquent plus de décentralisation à ne pas confondre avec l’avatar néfaste du régionalisme et de la déconcentration qui renforce la bureaucratisation ainsi que de nouvelles formes de protection sociale. La vision centralisatrice jacobine annihile les créativités et la régionalisation économique est une voie salutaire pour bon nombre de pays évitant l’autoritarisme d’en haut de peu d’efficacité tant économique que sociale impliquant des institutions appropriées. Les réformes fondement de la transition socio-économique renvoient à la refondation de Etat qui implique de saisir les tendances réelles de la société algérienne face tant aux mutations internes que mondiales. Les exigences d’un Etat fort de sa droiture et de son droit, si elles constituent un outil vital pour la cohésion nationale et le destin de la nation, ne doivent pas occulter les besoins d’autonomie de pouvoirs locaux qui doivent être restructurés en fonction de leur histoire anthropologique et non en fonction des nécessités électoralistes ou clientélistes. La cohésion de ces espaces et leur implication dans la gestion de leurs intérêts et de leurs territorialités respectives enclencherait alors une dynamique de complétions positives et rendront la maîtrise des groupes plus faciles pour la centralité politique nationale. Le passage de l’Etat de « soutien » à l’Etat de justice est de mon point de vue un pari politique majeur, car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la Nation et l’Etat. Car les réformes en profondeur du fonctionnement de la société algérienne et non des replâtrages organisationnels, impliquant d’analyser avec lucidité les relations dialectiques réformes et les segments de la production de la rente ( Sonatrach) et celui de sa redistribution ( système financier), bouleversent des intérêts, les gagnants de demain n’étant pas forcément ceux d’aujourd’hui. Lorsque la valeur de la rente des hydrocarbures s’accroit, paradoxalement les réformes sont freinées et l’on assiste à une redistribution passive de la rente pour une paix sociale éphémère avec l’extension de la corruption et une concentration excessive du revenu national au profit d’une minorité rentière. Ce couple contradictoire des forces politiques, économiques sociales défendant la rente ou les réformes explique l’instabilité juridique et le manque de cohérence et de visibilité dans la réforme globale L’Algérie ne peut revenir à elle même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétence, de loyauté et d’innovation sont réinstaurés comme passerelles de la réussite et de promotion sociale. La compétence n’est nullement synonyme de postes dans la hiérarchie informelle, ni un positionnement dans la perception d’une rente. Et la compétence n’est pas un diplôme uniquement mais une conscience et une substance qui nourrissent les institutions et construisent les bases du savoir afin d’avoir un impact réel sur la dynamique sociale globale afin de réaliser les aspirations d’une Algérie arrimée à la modernité tout en préservant son authenticité. D’où l’importance de la la refondation de l’Etat qui ne saurait se limiter à une réorganisation technique de l’autorité et des pouvoirs, étant une question d’intelligence et de légitimité réelle et non fictive. Cela implique des réaménagements dans l’organisation du pouvoir devant poser la problématique stratégique du futur rôle de l’Etat largement influencé par les effets de la mondialisation dans le développement économique et social notamment à travers une réelle décentralisation. Il s’agit de mettre en place une bonne gouvernance condition d’un développement multidimensionnel et d’atténuation des tensions sociales car il est important de cerner le concept de gouvernance en vogue actuellement devant nécessairement faire le pont entre la micro- gouvernance et de macro- gouvernance. Il existe des liens dialectiques entre la gouvernance politique centrale, locale et la gouvernance d’entreprise. D’où l’importance d’ une redéfinition du nouveau rôle de l’Etat dans le développement économique et social et d’une manière claire donc les relations entre l’Etat et le marché dans la mondialisation ayant changé ses missions, qui doivent procéder d’une démarche pragmatique par une définition des règles incitatives ; la production d’une culture politique participative, et l’élaboration d’un nouveau consensus politique, non pas unanimisme devant tolérer nos différences, permettant de dégager une majorité significative dans le corps social en faveur des réformes. C’est une entreprise d’envergure consistant principalement : à réorganiser le champ de l’information et de la communication pour plus de concurrence car l’information en ce XXIème siècle n’est plus le quatrième pouvoir mais le cœur du pouvoir même ; réorganiser le mouvement syndical et associatif dont la promotion de la femme signe de la vitalité de toute société ; la réforme de la justice par l’application et l’adaptation du Droit tant par rapport aux mutations internes que du droit international; adapter le système éducatif, centre d’élaboration et de diffusion de la culture et de l’idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays; la révision du foncier dans l’agriculture et une nouvelle politique de gestion de l’eau, cette or bleu qui risque de faire l’objet de guerres fratricides durant le XXIème siècle et concernant d’ailleurs tous les continents mais particulièrement l’Afrique (le cas des eaux du Nil qui traverse plusieurs territoires pour l’Afrique est à méditer); la réforme du système financier qui est un préalable essentiel à la relance de l’investissement public, privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d’importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l’ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente. La réforme du système financier est considérée, à juste titre, comme l’indice le plus probant de la volonté politique des Etats d’ouvrir ou non l’économie nationale à la libre entreprise.
5.- Aller vers une réelle décentralisation et une débureaucratisation
Le développement futur de l'Algérie devra reposer sur l'initiative locale, car toute action centralisatrice est vouée à l'échec sans implication des acteurs locaux. Il s'agira de revoir la fiscalité locale avec un système de péréquation entre les régions riches et les régions pauvres : objectif promouvoir une gestion budgétaire performante des collectivités territoriales et établir et rendre publics des coûts standards moyens, par type de collectivités locales et par fonction, pour mettre en évidence les gaspillages. Dans le cadre de ces réformes locales, l'on devrait privilégier l'autonomie budgétaire plutôt que l'autonomie fiscale pour inciter les électeurs à mieux contrôler les dépenses des collectivités locales. Cellule de base par excellence, la commune algérienne est régie par des textes qui ne sont plus d'actualité, autrement dit frappés de caducité. La commune devra donc assurer sa mutation profonde, pour devenir un espace de convivialité qui intègre dans sa démarche l'action citoyenne du mouvement associatif. Cela doit entrer dans le cadre d'une réelle volonté politique de décentralisation, à ne pas confondre avec la déconcentration, qui induit une bureaucratie locale plus néfaste que la bureaucratie centrale. L'on pourrait imaginer une véritable régionalisation économique, à ne pas confondre avec l'avatar négatif du régionalisme. Il s'agira de passer du stade de collectivités locales providences à celui de collectivités locales entreprises et citoyennes. Une réorganisation du pouvoir local dont la base est la commune, pour une société plus participative et citoyenne s'impose, réorganisation fonction de la revalorisation de la ressource humaine renvoyant à l'urgence de la révision du statut de la fonction publique. Cellule de base par excellence, la wilaya et la commune algérienne sont actuellement régies par des textes qui ne sont plus d'actualité, autrement frappés de caducité d'où l'urgence de leurs révisions. Après la "commune providence" du tout Etat, l'heure est au partenariat entre les différents acteurs de la vie économique et sociale, à la solidarité, à la recherche de toutes formes de synergie et à l'ingénierie territoriale. C'est dans ce contexte que la commune doit apparaître comme un élément fédérateur de toutes les initiatives qui participent à l'amélioration du cadre de vie du citoyen, à la valorisation et au marketing d'un espace. C'est à la commune que reviendra ainsi la charge de promouvoir son espace pour l'accueil des entreprises et de l'investissement. La commune doit se préparer à une mutation radicale devant faire passer du stade de collectivités locales providences à celui de collectivités entreprises responsables de l'aménagement du développement et du marketing de son territoire. C'est pourquoi la fonction de wali- dont le rôle essentiel est celui d'animation et de coordination des communes, ne doit plus répondre aux critères actuels où l'administratif prime mais à des hommes managers d'un niveau intellectuel élevé et d'une haute moralité si l'on veut éviter une bureaucratisation locale plus néfaste que la centrale. Pour répondre à cet enjeu majeur, on doit miser sur la valorisation du territoire et l'organisation du développement autour d'espaces équilibrés et solidaires (éco-pôles qui regrouperaient Le deuxième axe est une lutte contre la bureaucratie qui engendre la corruption et réorganiser les corps de l'Etat. La sphère informelle qui contrôle une part importante de la masse monétaire en circulation et des segments de marché des produits de première nécessité y compris le textile/cuir est le produit de la bureaucratie et des dysfonctionnements des différents appareils de l'Etat. Il s'agit de l'intégrer par des mécanismes économiques en lui redonnant confiance au moyen de la délivrance des titres de propriété et non par des mesures administratives qui produisent des effets pervers. Les redondances et chevauchements de compétences entre les divers échelons territoriaux créent à la fois un éclatement de la responsabilité, la paralysie de la décision, et la déroute de l'administré. Les régions doivent être renforcées significativement dans leurs compétences (développement économique, formation professionnelle). Dans ces domaines, une action concentrée et un pilotage unique sont gages d'efficacité. Les transferts de compétences de l'Etat vers les collectivités territoriales doivent être accompagnés d'un abandon effectif de la mission correspondante par les services de l'Etat, et du redéploiement de l'intégralité des agents de l'Etat concernés, pour éviter les doublons entre les actions de l'Etat et des collectivités territoriales. Dans le cadre de la réforme des grands corps de l'Etat, les grands corps d'inspection – économique, financier et technique doivent être regroupés selon des lignes de métiers correspondant aux exigences de l'économie moderne : finances, énergie, infrastructures numériques, santé, etc. Ils doivent être composés de fonctionnaires choisis par concours après plusieurs années d'exercice dans la fonction d'administrateur dans le même secteur. Le recrutement dans les hautes juridictions administratives, financières et judiciaires (en veillant strictement au respect de leur indépendance) devra être effectué selon les mêmes principes. Dans ce cadre, il s'agit d'élargir l'externalisation de certaines activités annexes du secteur public. Les activités publiques confiées partiellement ou totalement au privé couvrent aujourd'hui la maintenance des routes, les cantines scolaires etc. L'externalisation pourra s'étendre à plusieurs missions de support (ressources humaines, systèmes d'information, aménagement des bâtiments publics, formation professionnelle des agents publics). La réforme en cours des partenariats public-privé pourra offrir un cadre juridique complémentaire aux formes classiques (concessions de service public, bail emphytéotique). Les contrats d'externalisation doivent s'inscrire dans un cadre de bonnes pratiques : répondre aux préoccupations des syndicats au travers d'un cadre prédéfini et d'un dispositif de protection des salariés. L'Etat devra ainsi concentrer au niveau régional l'essentiel de ses cadres décentralisés et supprimer autant que possible progressivement les institutions intermédiaires, étant souhaitable de limiter le nombre de ministères et le nombre de compétences partagées entre ministres afin de réduire les procédures inutiles. En effet, le volume des textes applicables a plus que doublé et la majorité d'entre eux au moins n'étant pas appliqués. Face à cette accumulation, le Parlement n'est pas armé pour exercer son contrôle. Dans ce cadre, je préconise de publier immédiatement les décrets d'application, dont le projet aura été soumis, en même temps que le projet de loi au parlement pour gagner du temps. Créer, sur le modèle du «Committee for better regulation britannique», un Comité pour une meilleure gouvernance chargé de faire chaque trimestre des propositions publiques sur les simplifications administratives et législatives opportunes. Ce Comité proposera des suppressions de dispositions législatives ou réglementaires devenues obsolètes, composé aux trois quarts de représentants de la société civile, il sera placé directement auprès du président de la République et du Premier ministre. Ces derniers devront répondre dans un délai d'un mois sur la suite à donner aux suggestions de simplification qui leur sont présentées. Comme procédure d'allégement, je propose de réorganiser les structures politico-administratives pour simplifier et réduire les coûts, exiger des services de l'Etat qu'ils répondent systématiquement, rapidement et de manière formelle à toute question de droit posée par un citoyen ou une entreprise dans un délai ne dépassant pas un mois. Comme il s'agira de généraliser l'e-administration qui joue un rôle bien plus général sur le climat général des affaires, sur les coûts administratifs supportés par les entreprises et les particuliers ainsi que sur l'amélioration de la qualité et de la valeur ajoutée des services. Enfin il s'agira de dépénaliser l'acte de gestion et moderniser la gestion des projets en reconnaissant aux chefs de projet un statut qui transcende les clivages administratifs et fasse reconnaître l'importante part de risque d'une telle fonction.
6.-Pour une mobilisation générale et des réformes structurelles, un impératif stratégique de sécurité nationale
L’Algérie ne saurait vive en vase clos devant tenir compte de la transformation du monde. Après les impacts mitigés de l'Accord de Barcelone et de l'Union pour la Méditerranée (UPM), une importante rencontre aura lieu le 24 juin en France afin de dynamiser la coopération au niveau des deux rives de la méditerranée occidentale des 5+5 à travers l’action de la société civile. Suite à ma désignation par son Excellence Mr le président de la République Abdelaziz Bouteflika, que je remercie pour la confiance qu’il m’a témoignée, je présiderai la délégation algérienne composée de 10 ONG et le groupe des 5+5 concernant la « transition énergétique au niveau de cet espace, commission importante dévolue à l’Algérie. La constitution d'espaces régionaux économiques faibles est une étape d'adaptation structurelle au sein de l'économie mondialisée avec pour objectif de favoriser la démocratie politique, une économie de marché concurrentielle humanisée, -les débats contradictoires d'idées par des actions sociales et culturelles pour combattre l'extrémisme et le racisme. Le recentrage sur la Méditerranée occidentale s'accompagne de la prise de conscience que les riverains de ce bassin partagent des intérêts communs majeurs, notamment dans le champ économique, mais également sécuritaire afin d'établir une «association renforcée» entre les riverains de la Méditerranée occidentale, l'objectif étant «résolument politique» pour éviter une fracture Nord-Sud porteuse de toutes les dérives et de tous les extrémismes pouvant entraîner des déséquilibres majeurs. À titre d'exemple, les flux migratoires vers le Nord dépendent à l'évidence en grande partie du (sous-)développement des régions défavorisées de la rive sud de la Méditerranée et au lieu de nourrir le malentendu autour de l'idée d'une «union» des deux rives, serait-il plus judicieux de conclure un pacte de coopération et de solidarité limité aux Etats des deux rives de la Méditerranée occidentale, un pacte fondé sur des valeurs et principes communs, un pacte motivé par un objectif de solidarité et de développement, dans le cadre d'un partenariat gagnant- gagnant. Pour relever les nombreux défis , s’impose une action au niveau interne : l’Algérie sera ce que els algériens voudront qu’ elle soit. Espérons comme je l’ai suggéré déjà en 2016 lorsque j’ai été invité comme personnalité nationale au moment de la révision de constitution, un large front social tolérant les différences, personne n’ayant le monopole du nationalisme, une grande conférence nationale pour tracer les perspectives futures de l’Algérie. Je me félicite que cette proposition ait été retenue par la suite tant par les partis du pouvoir que de l’opposition. Mais pour éviter les susceptibilités et les guerres de leadership de certains partis, au détriment de l’intérêt général, cette conférence, souhaitable après l’élection présidentielle, devrait être chapeauté par un collège restreint de sages « indépendants » au sein d’une institution neutre. Car le défi de l’Algérie est l’alternance démocratique et une économie de marché concurrentielle à finalité sociale tenant compte de notre authenticité, afin d’arriver à une économie diversifiée hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales avec l’avènement de la quatrième révolution économique mondiale 2020/2030 qui risque de provoquer d’importants bouleversements géostratégiques qui auront un impact sécuritaire, politique, économique, culturel et social sur le devenir de l’Algérie. Nous devons impérativement privilégier uniquement les intérêts supérieurs de l’Algérie, il n’est jamais trop tard pour bien faire, devant éviter la sinistrose mais également l’autosatisfaction démagogique destructrice, l’Algérie possédant toutes les potentialités de sortie de crise, sous réserve d’une réelle volonté politique de profondes réformes structurelles. Pour cela, les réformes en profondeur du fonctionnement de la société algérienne et non des replâtrages organisationnels, implique une mobilisation générale de la société, ne signifiant pas unanimisme signe de la décadence de toue société, devant tolérer nos différences. Cela implique également d’analyser avec lucidité les relations dialectiques réformes et les segments de la production de la rente ( Sonatrach) et celui de sa redistribution ( système financier), bouleversent des intérêts, les gagnants de demain n’étant pas forcément ceux d’aujourd’hui. Lorsque la valeur de la rente des hydrocarbures s’accroit, paradoxalement les réformes sont freinées et l’on assiste à une redistribution passive de la rente pour une paix sociale éphémère avec l’extension de la corruption et une concentration excessive du revenu national au profit d’une minorité rentière. Ce couple contradictoire des forces politiques, économiques sociales défendant la rente ou les réformes explique l’instabilité juridique et le manque de cohérence et de visibilité dans la réforme globale. Pour dépasser l’entropie, et trouver des solutions réalistes, il s’agit de réaliser un bilan serein de tout ce qui a été réalisé et ce qui reste à faire pour corriger els erreurs du passé et ce ^par un langage de vérité loin de toute sinistrose, une visibilité et cohérence dans la démarche des réformes et une nette volonté politique de changement. Les décennies qui ont marqué la vie politique et économique de bon nombre de pays du tiers monde, qui malgré des ressources naturelles considérables n’arrivent pas à asseoir une économie diversifiée dans le cadre des valeurs internationales, dont l’Algérie, me réconfortent aujourd’hui dans ma conviction, qui consiste à dire que le développement n’est pas une affaire de quincaillerie industrielle, de signes monétaires, tant par l’importance des réserves de change, ou de dépenses monétaires, sans se soucier de la bonne gestion – dépenser sans compter – et de la démocratisation. L’Algérie ne peut revenir à elle même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétence, de loyauté et d’innovation sont réinstaurés comme passerelles de la réussite et de promotion sociale. Ne trompons pas de cibles, pour paraphraser le langage militaire. L’on devra différencier stratégie et tactique en ce monde turbulent et instable supposant des stratégies d’adaptation tant internes que géostratégiques avec la quatrième révolution mondiale économique qui s’annonce entre 2020 et 2030. L’Algérie n’a pas d’autres choix que d’accélérer les réformes structurelles, microéconomiques et institutionnelles, condition de la stabilité macroéconomique, sociale et politique, si elle ne veut pas épuiser ses réserves de change courant 2022, et donc rétablir comme symbole de la réussite le travail et l’intelligence, posant la problématique des liens dialectiques entre moralité et développement. L’Algérie pays pivot au sein de la région, à fortes potentialités, sous réserve d’une nouvelle gouvernance et de la correction de la trajectoire socio-économique a les possibilités d’éviter le retour au FMI horion 2022, ce qu’aucun patriote ne souhaite.
Références
Conférence du professeur Abderrahmane MEBTOUL docteur d’Etat (1974) -au siège de l’Unesco en 1993 conférence internationale sur l’Afrique et en 1995 au siège du ministère des affaires étrangères devant les ambassadeurs accrédités à Alger (reproduit dans les annales du MAE) « l’intégration du Maghreb, facteur de stabilité de la région euro- méditerranéenne et africaine » -Contribution versée au forum de Paris à l’occasion de la création de Union pour la Méditerranée qui s’est tenu au siège Unesco France du 28/31 mars 2008 en présence de personnalités internationales des deux rives de la méditerranée (ronéotypé site UPM) --Communication du docteur Abderrahmane MEBTOUL « Le développement du Maghreb et de l’Afrique :un enjeu majeur » suite à la rencontre internationale du Council on Foundations Steve Gunderson consacrée à l’Afrique qui s’est tenu du 26 au 30 mai 2008 à New York (USA) rencontre sponsorisée par les fondations Rockfeller et Bill Gates qui a traité du développement humain à travers les sommets sur l'OMD ( Objectif du Millenium pour le développement
-Suite à l’invitation du département d’Etat US, visite d’un mois aux USA du professeur Abderrahmane Mebtoul en 1994 où a été exposé à l’institut d’énergie de Washington, l’université de Clemson Caroline du Sud, en Virginie et à New York, le programme de l’Association Algérienne de Développement de l’économie de Marché ADEM (agrément ministère intérieur 63/92) ,largement diffusée au niveau national et international en arabe-anglais-français dont la relance du grand Maghreb et les axes des réformes politiques, économiques, et sociales de pour l’Algérie en 1992, n’ayant pas attendu le rapport de 2018 de Crisis Group
-Conférence du professeur Abderrahmane MEBTOUL devant le parlement européen « le Maghreb face aux enjeux géostratégiques » Bruxelles novembre 2013 et au sénat français février 2015 l’invitation du professeur Jean Pierre Chevènement , ancien ministre français -président de Res Republica -deux contributions du professeur Abderrahmane Mebtoul « Institution de renommée mondiale français- Institut des relations internationales IFRI « les relations Europe/Maghreb face aux enjeux géostratégiques » novembre 2011 Paris « le Maghreb face au poids de la sphère informelle, Paris Décembre 2013 -Ouvrage collectif sous la direction du professeur Abderrahmane. Mebtoul et du docteur Camille Sari avec la collaboration de 26 spécialistes (algériens, marocains, tunisiens , mauritaniens, libyens et européens ) dont des économistes, des sociologues, des politologues, des anthropologues, des experts militaires, et juristes « le Maghreb face aux mutations géostratégiques » paru aux Editions Harmattan Paris /France /2015 -deux tomes (1050 pages) , l’un volet politique, social et institutionnel, l’autre le volet économique
.-Intervention A l’American Herald tribune 11 aout 2018 (question sur la stratégie énergétique de l’Algérie) « Dr. Abderrahmane Mebtoul: “Algeria Still Faces Significant Challenges » - pour lire l’original en, anglais ( 13 pages) site -https://ahtribune.com/interview/2424-abderrahmane-mebtoul.html
– contribution -Interviews à l’American Herald Tribune 28 décembre 2016 (58 pages) et au quotidien financier français la Tribune.fr mars 2017 « toute déstabilisation de l’Algérie aurait un impact sur l’espace méditerranéen et africain »
- Contribution internationale Londres/Bruxelles Site Mena Forum « Algeria, in an unfinished transition period Challenges of 2018, 2020 & 2030 Algeria: Reform » by Dr A. Mebtoul | Aug 5, 2018
- Ouvrage collectif sous la direction du professeur Abderrahmane MEBTOUL « Les enjeux de l’Algérie : réformes et démocratie » 2 volumes Casbah Edition Alger- 2005 (520 pages)