L’Union Africaine (UA) a demandé officiellement aux Nations unies de donner deux sièges de membres permanents au sein du Conseil de sécurité aux pays africains.
C’est ce qu’a révélé aujourd’hui le Commissaire pour la paix et la sécurité (CPS) au sein de l’UA, l’algérien Ismail Chergui dans une déclaration à la presse en marge du séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique ouvert au siège du MAE.
«C’est une quête juste en ce sens que le plus grand nombre de pays de l’ONU est issu de l’Afrique», affirme M. Chergui. Pour le remplaçant de Ramtane Lamara, à la tête du CPS, «il n’est pas juste que nous ne soyons pas présent dans cette institution de prise de décision qu’est le Conseil de sécurité».
C’est pourquoi, il dit que la réforme de l’ONU devrait logiquement profiter à l‘Afrique qui constitue le principal sujet des résolutions et des débats alors que les africains n’y sont pas associés à la prise de décision. «Il est évident que la composition actuelle du Conseil de sécurité ne reflète guère la réalité du monde aujourd’hui", glisse Ismail Chergui. Pour y remédier il révèle que "l’Union Africaine a installé un comité des «Dix» composé de chefs d’État chargés de suivre «de prés» la négociation avec les autres groupes à New York".
Le Commissaire à la paix et la sécurité de l’UA a expliqué que dans la stratégie de négociations de l’organisation, il a été demandé aux puissants de ce monde, soit d’annuler carrément l’injuste droit de veto accordé aux «cinq permanents» ou bien, que deux sièges avec les mêmes attributions soient accordés à l’Afrique.
En attendant, les pays africains affûtent leur stratégie à Alger autour du ministre des affaires étrangères Ramtane Lamamra pour examiner la meilleure stratégie à adopter pour mettre le Haut Commissariat à la paix africain d’Addis Abéba au même niveau d’information que celui de l’ONU à New York.