Kamal Benkoussa a annoncé lundi sa candidature à la présidentielle du mois d’avril au forum hebdomadaire de Liberté dont il a été l’invité. Cet enfant d’émigré natif de Charleville-Mézières en France est âgé de 41ans. Il est expert financier de formation. Le pourquoi de sa candidature, il le justifie par l’amour qu’il dit porte au pays pour qui il a « un projet et une ambition ».
Pour le reste , il dresse un constat sans concession s’agissant du mode de gouvernance .Il parle d’une « situation délétère », d’un « pays sous géré », d’une « économie dépendante » et d’une « société déstructurée ». A ses détracteur qui lui font le reproche de ne rien connaitre de l’Algérie et de ses réalités économiques et sociales, il répond ; « dois-je faire une prise de sang pour prouver mon algérianité ? ».
Dans la foulée, il récuse aussi le fait d’être considéré un « candidat anecdotique » qui participe juste « pour avoir une autre ligne sur son CV ». Pour lui, 2014 ne sera que le début d’une longue aventure pour servir l’Algérie en la faisant profiter de son savoir faire. «Il faut que chacun puisse apporter sa pierre. Beaucoup d’algériens veulent venir travailler dans leur pays d’origine pour participer à la construction de la nouvelle Algérie», développe t-il.
A travers le programme que Bernkoussa entend défendre tout au long de la campagne, il s’agira expliquera t-il, de « travailler à l’émergence d’une nouvelle république » pour poser les assises d’un nouveau pacte national. «Il faut rappeler que dans l’équation, le peuple est la donnée principale», soulignera t-il en estimant que le citoyen doit être au cœur du nouveau processus. A une question sur le déroulement et la transparence de la prochaine échéance électorale, il a estimé que l'Algérie "est une République disposant d'un arsenal législatif permettant aux citoyens de voter dans la transparence".
Pour ce qui est d'une éventuelle candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat, M. Benkoussa a affirmé que le débat "devrait se situer ailleurs", appelant plutôt à enclencher "un débat d'idées et non un débat axé sur des personnes". "Le président Bouteflika, qui a beaucoup apporté au pays, a le droit de se présenter à sa propre succession » tranchera l’invité du forum de Liberté.
Plus à l’aise sur les questions économiques, il n’hésite pas à parler d’une impasse économique et sociale » dans laquelle se trouverait actuellement l’Algérie. «Avec la baisse des revenus des hydrocarbures, le pays accuse actuellement un déficit budgétaire de 18 %. Il insiste aussi sur la nécessité et l’urgence de la mise en place d’une économie alternative pour sortir de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. «Il faut vite réindustrialiser ce pays et y créer de la richesse», recommande ce trader qui regrette la stagnation des secteurs agricoles et industriels.