Communiqué de presse.
La justice algérienne vient enfin de réagir face à l’ampleur désastreuse des affaires de corruption. Si elle doit être saluée pour sa décision de lancer un mandat d’arrêt contre l’ancien ministre ainsi que ses proches, il reste qu’elle lui a donné, à lui et à ses acolytes, tout le temps pour lui permettre de transférer tranquillement ses derniers avoirs mal acquis vers l’étranger et de se mettre à l’abri des effets des poursuites judiciaires.
Par contre, la justice algérienne devra expliquer aux Algériens, comment M. Chakib Khelil a pu agir ainsi contre les intérêts nationaux pendant si longtemps et avec l’assurance de l’impunité. Les Algériens ont le droit de savoir qui le protégeait ?
D’autres affaires de corruption et de prédation sont par ailleurs toujours en suspend dans les tribunaux car touchant d’anciens ou actuels hauts responsables dans le gouvernement. Ces dossiers devraient être réactualisés pour conforter l’action judiciaire en cours.
Aucun avenir n’est possible pour l’Algérie sans une moralisation effective de la vie publique. Celle-ci passe par des changements profonds touchant tant à la gouvernance qu’aux hommes qui ont participé à la gestion du pays.
Alger, le 13.08.2013
Le Président de Jil Jadid
Soufiane Djilali