Près de trois années après l’assaut israélien contre une flottille tentant de briser le blocus du territoire palestinien au cours duquel 9 passagers turcs du navire Mavi Marmara, affrété par quelque 600 militants humanitaires pour contourner le blocus de Gaza, avaient été tués, les deux pays ont fait un pas ce vendredi pour la réconciliation.
A l'origine de cette fin du dégel des relations entre la Turquie d'Israël la visite du président des Etats-Unis dans la région du proche Orient qui s'est achevée ce vendredi.
En effet, Barack Obama a réussi à réconcilier vendredi Israël et la Turquie. Et dans un geste spectaculaire, juste avant le départ du président américain, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté ses excuses au chef du gouvernement turc Recep Tayyip Erdogan pour la mort de 9 Turcs lors de l'arraisonnement d'une flottille pour Gaza en 2010.
Aussitôt les services de son homologue turc ont rendu un communiqué dans lequel ils ont indiqué qu'au nom du peuple turc les excuses présentées par Benjamin Netanyahu sont acceptées.
Les deux premiers ministres sont convenus de normaliser les relations entre les deux pays, y compris le retour des ambassadeurs et l’annulation des procédures judiciaires (en Turquie, NDLR) contre des soldats israéliens.
Pour rappel, au lendemain de cet assaut israélien perpétré le 31 mai 2010, Ankara avait abaissé le niveau de sa représentation diplomatique en Israël, dont il a expulsé l’ambassadeur, et suspendu la coopération militaire.
Bien que les relations entre la Turquie et Israël, alliés stratégiques dans les années 1990, étaient tendues à la suite de l’opération israélienne meurtrière "Plomb durci" dans la bande de Gaza (décembre 2008/janvier 2009).
Et depuis plus d'un an et demi, soit au lendemain de la publication du rapport des Nations unies exonérant l'Etat d'Israël de toute responsabilité dans l'affaire de Mavi Marmara, les deux pays n'entretenaient plus de relations diplomatiques.
Néanmoins ce réchauffement diplomatique entre Israël et son "son allié stratégique" a été démenti en février dernier par Ankara suite aux informations faisant état de l'acquisition par la Turquie d'équipements militaires israéliens.