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Israël admet implicitement avoir empêché un transfert d'armes au Hezbollah

22-04-2013 20:47  Abbès Zineb

Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a indiqué lundi que son pays ne permettrait pas que des armes sophistiquées en Syrie tombent aux mains du Hezbollah ou d'autres éléments hostiles, confirmant implicitement un raid israélien en janvier près de Damas.

Lorsqu'ils ont franchi cette ligne rouge, nous avons agi, a-t-il dit dans une conférence de presse commune à Tel Aviv avec le secrétaire à la Défense américain Chuck Hagel.

Il faisait apparemment allusion au raid qui a visé le 30 janvier, selon des sources militaires américaines, un convoi de missiles sol-air présumé à destination du Hezbollah libanais ainsi que des bâtiments soupçonnés d'abriter des armes chimiques.

Le 3 février, son prédécesseur, Ehud Barak, avait aussi admis à demi-mot ce raid. Ce qui s'est passé il y a quelques jours montre que quand nous disons quelque chose, nous nous y tenons, avait-il dit, rappelant les mises en garde d'Israël contre le transfert de systèmes d'armes perfectionnés au Liban.

Allié de longue date de Damas, le mouvement chiite libanais Hezbollah soutient le régime syrien depuis le début de la révolte contre le président Bachar al-Assad en mars 2011. Israël et le Hezbollah, qui contrôle une grande partie du sud du Liban, s'étaient livrés une guerre dévastatrice et meurtrière à l'été 2006.

De son côté, M. Hagel a confirmé avoir finalisé avec son homologue israélien des contrats de vente d'équipements militaires américains. Nous avons fait aujourd'hui un nouveau pas important dans la relation de défense américano-israélienne, a déclaré le secrétaire à la Défense.

Le ministre Yaalon et moi-même sommes convenus que les Etats-Unis livreraient à Israël une panoplie de nouvelles capacités militaires avancées, a-t-il indiqué, citant des missiles antiradars et des radars perfectionnés pour les chasseurs, des avions de ravitaillement en vol KC-135 et surtout des appareils de transport V-22 Osprey, que les Etats-Unis n'ont fournis à aucun autre pays.

M. Yaalon a prévenu que le transfert d'armes chimiques syriennes à des groupes armés constituerait également une ligne rouge, mais que celle-ci n'avait pas encore été franchie.

Les deux ministres ont ensuite survolé en hélicoptère la partie du plateau syrien du Golan occupée par Israël.

C'est une expérience qui montre le type de défis qu'Israël doit relever et avez lesquels il doit vivre, a commenté M. Hagel au sujet de ce déplacement, au cours d'une rencontre à Jérusalem avec le président israélien Shimon Peres, selon un communiqué de la présidence.

J'ai toute confiance en votre position et votre sérieux, parce que nous savons que l'Iran est une menace non seulement pour Israël, mais pour le monde, a déclaré M. Peres, cité dans le texte, ajoutant que cette visite était un message à l'Iran (lui disant) de ne pas le faire (se doter de l'arme nucléaire, NDLR), qu'il a le choix.

Dans une interview accordée à la BBC diffusée jeudi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit inquiet que des armes qui pourraient modifier l'équilibre des forces au Moyen-Orient tombent aux mains de ces terroristes, citant le Hezbollah, un allié du régime syrien et de l'Iran, ainsi que les groupes jihadistes et Al-Qaïda dans les rangs de la rébellion.

Nous nous réservons le droit d'empêcher cela de se produire, a ajouté M. Netanyahu. Armer les rebelles pose la question de quels rebelles et de quelles armes, a-t-il souligné.

Israël, officiellement en état de guerre avec la Syrie, surveille attentivement les combats à proximité de la ligne de cessez-le-feu sur le Golan.

M. Hagel devait s'entretenir avec M. Netanyahu mardi matin avant de partir pour la Jordanie, prochaine étape de sa tournée au Moyen-Orient, la première depuis son arrivée à la tête du Pentagone il y a deux mois. (Afp)



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