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Investigations sur un marché de gré à gré entre l'ETRHB/SAPTA et l'italien RIZZANI-DE-ECCHER

16-04-2019 08:05  Rédaction

Les investigations entreprises par les autorités concernées au sujet des activités de l'entreprise ETRHB, appartenant à Ali Haddad, actuellement sous mandat de dépôt à la prison d'El Harrach (Alger), sont en train de s'intéresser entre autres au dossier d'un contrat signé selon la formule de gré à gré par le groupement Algérien  ETRHB/SAPTA et Italien RIZZANI-DE-ECCHER durant l'été 2014.

Ce contrat, relatif à la pénétrante JIJEL - EL-EULMA, a été signé pour une valeur de 1 milliard 600 millions d'euros alors que des offres moindres ont été présentées à deux reprises mais par un artifice qui reste à déterminer les consultations ont été annulées à deux reprises probablement pour déboucher sur la formule de gré à gré qui permet de conclure le marché directement entre les deux parties.

En effet, lors du premier appel d'offres, trois groupements italiens ont participé à cette consultation :

ASTALDI/IPREGILO/CMC

PIZZAROTI/SALINI/RIZZANI

CONDOTTE/TOTO/GLF qui a été le moins disant (offre la plus basse pour un montant de 1 milliard 250 millions d'euros)

A la surprise générale et pour éviter que cette dernière entreprise ne récupère le projet, la consultation a été annulée.

Un deuxième appel d'offres international a été de nouveau lancé et encore une fois le moins disant a été la même entreprise CONDOTTE/TOTO/GLF qui avait proposé un montant de 1 milliard 240 millions d'euros et de nouveau la consultation a été annulée.

Contournant la réglementation, l'ETRHB et l'entreprise d'Etat SAPTA ont finalement signé le marché selon la formule de gré à gré avec la société italienne RIZZANI-DE-ECCHER pour un montant de...1 milliard 600 millions d'euros.

Et précisément les organes d'investigation vérifient la correcte application de la réglementation en vigueur d'autant que le patron de RIZZANI-DE-ECCHER, Marco De Eccher, avait été incarcéré en Italie en 1995 pour des activités illégales et des malversations en relation avec des projets de reconstruction après le tremblement de terre au sud de l'Italie.

Les enquêteurs tentent de comprendre également l'implication d'une entreprise d'Etat (SAPTA), avec l'ETRHB laquelle a sous traité la presque totalité de sa quote-part contractuelle payable en dinars alors que la société turque MAPA, une sous traitante de l'ETRHB, a été payée en euros.



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