Devant l'écume médiatique entretenu par certains responsables islamistes qui crient au loup au sujet de l'identité nationale, notamment l'Islam et la langue arabe qui seraient sous la menace dans le projet de nouvelle constitution, le ministre de Justice, avec son habituel tranchant dans le verbe, met les points sur les "I", en assurant une bonne fois pour toutes que "l'Islam, l'Amazighité et l'arabité sont des composantes intangibles de notre identité nationale".

Dans un discours mardi devant les représentants de la société civile à Ain Defla, dans le cadre de la campagne électorale, le garde des sceaux martèle que "Nous respections l'Islam, la nouvelle constitution contient des dispositions qui rendent intouchables l'Islam, car il est religion de l'Etat. Pas de crainte à avoir pour l'Islam et pour la langue arabe en terre d'Islam, ils seront aussi immuables que l'est le peuple algérien".  

Parlant du statut de la langue arabe, Zeghmati soutient qu'elle est la langue officielle, elle s'impose à toutes les institutions de l'Etat, les administrations, l'enseignement dans les correspondances avec l'autre et l'étranger".

Et de rappeler aussi  que la constitution protège la langue Amazigh, mettant en exergue le fait que "Tamazight est langue officielle comme l'arabe, elle existe dans toutes les wilayas."

Brisant encore un tabou le ministre de la Justice estime que " l'enseignement du français n'est pas un tabou, car, explique t-il, cette langue est un moyen de recherche, de connaissance et de savoir, il n'y a aucun complexe à avoir à ce propos".

Voilà des paroles qui ne sont au demeurant qu'un juste rappel des évidences, mais qui risquent  de mal sonner dans les oreilles de Makri et Djaballah, lesquels  continuent de faire commerce de la défense de l'Islam et la langue arabe.