Commentprofessionnaliser et assainir le marché de l’immobilier et le débarrasser desintermédiaires illégaux ?
AbdelhakimAouidat, président de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAI) aproposé au gouvernement le passage obligatoire des transactions immobilièrespar les agences immobilières, et ce, pour une durée de cinq (5)ans,
"Nous avons proposé, dans le cadre desconcertations menées par le ministère de l'Habitat pour la révision du décret09-18 régissant l'activité de l'agent immobilier, d'instaurer le passageobligatoire par une agence immobilière pour toute transaction immobilière, ycompris entre particuliers, pendant une durée limitée à cinq (5) ans", aexpliqué M. Aouidat lors de la 3ème édition des Journées de sensibilisationimmobilière (JSI), organisée par la FNAI et le portail internet des annoncesImmobilières Lkeria.com.
Selon lui, cette mesure permettra de résorber les transactionsinformelles, de mieux maîtriser les données statistiques sur le marchéimmobilier, qui sont nécessaires pour suivre son évolution et, donc, de pouvoirle réguler efficacement, a-t-il ajouté.
Labase imposable dans l'immobilier a été de 200 milliardsde dinars en 2015, un chiffre "très en deçà de la réalité", vu l'ampleurdu phénomène des intermédiaires illégaux qui se gardent de déclarer le montantréel de la transaction immobilière, éclaire le président de la FNAI.
Toutefois, avec cette mesure proposée, en cours deréflexion, l'agent immobilier sera "juridiquement responsabilisé" etdevra, en contrepartie, assurer une transaction "sécurisée",notamment à travers des vérifications rigoureuses des documents, des biensimmobiliers et des conditions d'hébergement.
LaFNAI réclame également la révision du barème des honoraires perçus par les agentsimmobiliers lors d'une transaction de vente, qui se situent entre 1 et 3%(selon le montant de la transaction), alors que ce taux est de 5%au Maroc et en Tunisie, de 4 à 7% en Europe et est libre en France.
Lebarème des honoraires doit aussi inclure les frais de devis, de déplacement etde l'ouverture de dossier, suggère M. Aouidat. Lafédération appelle aussi à redéfinir la relation entre l'agent et son client,en l'organisant avec un contrat de mandat signé par les deux parties.
Elledemande également d'inclure dans la future loi des facilitations auprès del'administration, notamment les conservations foncières au profit desagents immobiliers pour l'avancement de la transaction.