Le laboratoire américain Moderna adéposé, lundi comme prévu, une demande d'autorisation de son vaccin contre leCovid-19 aux États-Unis, faisant espérer de premières vaccinations possiblesdès ce mois de décembre, rapportent, mardi, des médias français.
Hier, Moderna avait communiqué desrésultats complets sur l’état d’avancement de son vaccin, soutenant que sur 196malades, les 30 ayant développé une forme grave du Covid étaient sous placebo,a rapporté l’Afp et expliquant que ce taux d'efficacité signifie que lespersonnes vaccinées ont un risque réduit de 94% de contracter le coronaviruspar rapport à celles non vaccinées.
Pour rappel, Moderna avait annoncé, Ily a deux semaines, une efficacité de 94,5% au vu de résultats préliminaires.
Lundi, l'entreprise a détaillé que,sur 196 participants à son essai clinique et qui étaient tombés malades, 185étaient dans le groupe placebo et 11 dans le groupe de personnes vaccinées, soitune efficacité calculée de 94,1%.
«Aujourd'hui, on confirme uneefficacité du vaccin à 94%, c'est-à-dire que quelqu'un de vacciné a 94% dechance de ne pas avoir de symptômes de maladie liée à la Covid», a encore précisé le P-dg de Moderna, Stéphane Bancel, sur le plateau,tout en faisant observer qu’ «Initialement, l'objectif était d'atteindre les151 cas pour communiquer des résultats définitifs, nous annonçons aujourd'hui196 cas, les hautes contaminations qu'on a aux États-Unis ont accéléré l'étude»,a-t-il admis.
Bancel a, par ailleurs, mis en avant que «Ce quiest encore plus excitant et intéressant, c'est qu'en fait on avait 30 cas depersonnes qui ont eu une forme de maladie sévère, et ces 30 personnes étaienttoutes sous placebo, donc personne sous le vaccin», a-t- il souligné.
Il reste, cependant, à noter que sices résultats étaient encourageants, d'autres données restaient encoreinconnues, notamment la durée de la protection offerte par le vaccin.
Sur ce chapitre, le P-DG de Modernaavoue que «Pour l'instant, sur aucunvaccin on ne le sait vraiment, parce que les études sont encore en cours, onpense que ce sera au moins six à douze mois. On aura beaucoup plus de donnéesdans six à douze mois pour savoir si par exemple les personnes âgées aurontbesoin d'un rappel», a conclu Stéphane Bancel. (Avec Agences)