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Une première en Tunisie et dans le monde arabe : débat contradictoire entre les candidats à la présidentielle du 15 septembre

08-09-2019 11:40  Mourad Arbani

La Tunisie a donné hier au mondearabe un exemple d’avancée démocratique du pays en organisant un débatcontradictoire entre les candidats officiels à l’élection présidentielleanticipée du 15 septembre.

Les 26 candidats dont les dossierssont validés par la commission électorale sont répartis en trois groupe de 8candidats, dont le premier est passé samedi, les deux autres dimanche et lundi,selon un tirage au sort.

Ce premier rendez-vouspolitico-médiatique, qui est une première en Tunisie et dans le monde arabe estle produits d’une co-production entre des média publics et privés, sous la supervisionde la haute commission électorale et de l’Autorité de l’audiovisuelle.

La première vague de candidats  est composée de l’ancien président Moncef El Marzouki, , Mohamed Abou du Parti démocratique,Abdelfatah Mourou, En Nahda, Aâbir Maissi, candidate du Parti Constituionnel Libre,Abid El Briki, Sg du parti Ila Al Amam Tounés, Naji Jelloul, Parti El Moustakbel,Mahdi Djmoa, ancien Premier ministre, président du parti El Badil Ettounsi, Ameur  Mansour, candidat indépendants.  

Ce débat est régi par des règles rigoureusesen termes de temps de prise de parole, de d’angle de vue et les questions sontarrêtés en concertation avec les responsables des télévisons organisatricesavec l’obligation pour les deux journalistes (Asma Tayeb, du secteur public) et(Elyas Gharbi secteur privé) d’observer la stricte neutralité en posant lesquestions.

Les candidats pour leur part ontsigné une charte dans laquelle ils se sont engagés à avoir une attitude calmedurant les débats et s’interdire les éclats de voix ainsi que des attitudesdiscourtoises à l’égard des autres candidats.

Trois axes sont retenus pour cepremier face à face entre les huit candidats, à savoir les prérogatives du futurprésident, questions générale et enfin commentaire libres.

Les tunisiens ont assisté hier àun grand moment de télévision dans leur pays en suivant massivement les débatssur les différentes chaînes de télévisions publiques et privées.

De nombreux algériens, friandsdes débats politiques contradictoires ont suivi cette première joute à en juger par les réactions sur les réseaux sociaux avec des commentairesglobalement positifs.

Ce débat contradictoire n’est passans nous rappeler, pour nous algériens, pionniers en la matière, lesconfrontations homériques des années 90, entre les leaders politiques d’une Algériequi venait de faire son entrée dans le monde du pluralisme politique.

On gardera en mémoire ce face-à-facetendu entre Abassi Madani (président de l’ex Fis) et Said Saâdi, ex-présidentdu RCD, sous la houlette du journaliste Mourad Chébbine, devenu depuis une starmédiatique dans les pays du Golfe.

L’Algérie est à quelques mois d’uneélection présidentielle, si tout va bien, et le souhait des algériens serait devoir les candidats qualifiés animer un débat contradictoire pour que lesalgériens puissent choisir en toute conscience et en toute lucidité.     



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