Fait inéditdans les annales de l’EN, le renvoi manu militari de Haris Belkebla, pour causede posture indigne sur une vidéo qui a explosé le net.
Uneoccurrence qui lève, en soi, certains critères de sélection, en dehors desqualités techniques et dont le manager général, Hakim Meddane, avant même lecoach national, Djamel Belmadi, en assume la responsabilité.
Et le cas duBrestois Belkebla peut dénoter une certaine légèreté, dans ce volet aussiimportant que le talent supposé d’un capé, s’agissant de représenter de façondigne l’image d’une nation.
L’opinionsportive garde en mémoire le gâchis d’une grande carrière internationale decertains joueurs nationaux, à l’image de l’ancien latéral de feu du CRB,Abderrezak Dahmani, dans les années 80, en raison de leur indiscipline ou écartdans la vie civile.
A côté de cedéboire retentissant, vient se greffer une prestation décevante des verts (1-1)devant le Burundi, mardi en amical à Doha (Qatar).
Si d’aucunsont tenté d’expliquer le choix d’un sparring partner, occupant les dernièresplaces au rang mondial, par le souci de Belmadi de ne pas courir quelque risqueque ce soit, à 10 jours du coup de starter de la CAN 2019 et escompter unrésultat stimulateur, la production des verts a été très en deçà des attentes.
Le publicalgérien peut, de façon légitime, s’offusquer d’un draw concédé à un bon ‘’dernierde la classe’’ et où les Mahrez et Brahimi sont encore une fois restés loin deleurs standards de stars du football européen.
Cela, aumoment où la Tunisie voisine, plus outsider que conquérante déclarée au trophéeN’Krumah à la CAN 2019, damait le pion à la Croatie, Vice- championne du mondeen titre, battue à la maison (1-2).
Des avatarsqui mettent à mal une stratégie de Djamel Belmadi, qui semble assise sur un dogmatismeforcené de plus en plus, une mégalomanie qui fait son chemin.
Voulant sedistinguer de façon singulière, l’ex no 10 des verts s’est attelé à une improbable‘’passe à l’aveugle’’ en clamant vouloir ramener la coupe au pays.
Cela apparaitcomme une erreur stratégique flagrante dans le sens où une telle ambition semblealéatoire à bien des égards, compte tenu non seulement des forces en présenceau rendez-vous du Caire mais également en raison des sempiternelles considérationsextra sportives, mais bien politiques, qui ne manqueront pas d’animer certainsprotagonistes, dont le pays organisateur, l’Egypte, justement.
Et, dans cemême ordre d’idées, et sur une question au moins, le coach national a faitmontre d’un égarement palpable, en foulant aux pieds un principe fondamentalquasi universel.
Il a eneffet justifié le rappel d’un Slimani, sans compétition depuis de longs mois enTurquie, et plus depuis sa mésaventure en Angleterre, au détriment d’un Naïdji,par exemple, qui a fini le championnat national premier buteur avec 20 buts au prétexteque le sociétaire du Paradou AC manquait d’expérience.
Ce alors quela CAN aurait constitué le tremplin idéal pour le goléador de la D1, ainsi qued’autres joueurs locaux par ailleurs, de soigner son capital expérience pourles échéances à venir, notamment la perspective du Mondial 2022.
Un impairqui n’est pas sans rappeler un autre similaire quand Hilal Soudani, champion d’Algérieavec l’ASO Chlef avec lequel il avait terminé premier buteur du championnatégalement, n’avait pas trouvé grâce aux yeux du binôme Saâdane- Raouraoua.
Il a fallu l’arrivée de Vahid Hallihodzic pourfaire de l’enfant de Chlef, ainsi que d’Islam Slimani, tiré des méandres, dureste, un goléador historique et patenté de l’EN.
Remake de l’histoireet même appréhensions ?
Comme on voudraitse tromper mais, en définitive, cette EN version- Belmadi donne l’impression d’êtreplus loin de l’éclat que de la cata !