Un premier crédit de 1,1 milliard de DA a étédébloqué au profit de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (ENIEM) de Tizi-Ouzou, en situation d’arrêt technique de ses activités à partirde ce 2 février suite à des contraintes financières son président directeur général,Djilali Mouazer, dans une déclaration à l’APS.
Rencontréau siège de la Direction générale de cette entreprise, sise au boulevardStiti Ali à Tizi-Ouzou, M. Mouazer, qui rentrait d’une réunion avecle Ministre de l’industrie et des Mines, tenue dans la matinée, a faits avoirque "la Banque a été instruite par les autorités centrales afin de débloquerles crédits, suite à quoi un premier montant de 1,1 milliard de DA aété débloqué jeudi dernier".
Cemontant permettra à l’ENIEM de couvrir ses besoins urgents, à savoir l’approvisionnementen matière première (les collections CKD/SKD pour le montaged’appareils électroménagers), nécessaire à la reprise d’activité de cetteentreprise nationale, notamment l’activité de production, a souligné sonPDG qui a ajouté qu’un autre crédit de 1,5 à 2 milliards de DA sera débloqué"très prochainement".
Suiteà ce premier financement, l’ENIEM a placé dimanche les commandes d’approvisionnementen matière première auprès de sa banque de domiciliation,la Banque extérieur d’Algérie (BEA).
"Avecle second crédit qui sera accordé dans les prochains jours, nous auronsde quoi faire face pendant six mois", a précisé le PDG de l’ENIEM qui arelevé que "les plus hautes autorités, à savoir la Présidence de la Républiqueet le Premier ministère, ainsi que le ministère de l’Industrie etdes Mines, ont pris en charge sérieusement le cas ENIEM".
"Pourla reprise d’activité, le temps d’acheminement de la matière première prendentre deux à trois mois, toutefois il y a les commandes qui ont été passéesavant cet arrêt il est donc possible de reprendre la production vers fin mars,voir la mi-mars si nous recevons le premier arrivage de matière première premier",a regretté M. Mouazer.
S’agissantdes autres problèmes financiers de ce fleuron de l’industrie nationalequi emploie 1700 travailleurs, le PDG de l’ENIEM reste optimiste quantà leur règlement. Il a fait savoir que le dossier introduit auprès du Comitéde participation de l’Etat (CPE) "avance bien" et que "dansles prochains jours, des décisions seront prises et il y aura une solutionglobale pour l’ensemble des soucis financiers de l’ENIEM", a-t-il dit.
Quandà la dette contractée auprès de la BEA, un rééchelonnement et même unallègement sont prévus, a indiqué M. Mouazer.
Dimanchematin, des travailleurs de l’ENIEM se sont présentés à l’Unité de production,sise à la zone industrielle de Oued Aissi. Ils ont déploré la situationque vit leur entreprise et s’inquiètent pour son avenir et pour leurspostes d’emploi. Ils ont lancé un appel aux autorités publiques pour "sauverl’ENIEM".
Lechef de service développement, Mansour Omar, a regretté ces "blocages" quiperturbent le fonctionnement de l’entreprise. "Nous avons des projets à développermais cette situation nous gêne, nous essayons de tenir le coup maisc’est très difficile car les travailleurs sont démotivés’’, a-t-il dit enpoursuivant "l’ENIEM est une entreprise qui crée de la richesse et nous souhaitonsque les autorités centrales accompagnent notre entreprise".(Avec agence)