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Trois organisations patronales prennent leur distance vis à vis d’Ali Haddad

19-07-2017 16:55  N. S

La situation politique connait un emballement subit dans la foulée de ce bras de fer entre le premier ministre et le patron du FCE, appuyé par l’UGTA et certaines organisations patronales, présentes à la réunion de l’Aurassi mardi.

Sauf que des organisations patronales ont été citées dans le communiqué mais qui aujourd'hui parlent d'usurpation de leurs noms. Ainsi, la CAP, présente à cette réunion , prend clairement ses distances par rapport à Ali Haddad dans une lettre adressée au Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune.

La Confédération algérienne du patronat (CAP) indique que devant les défis à relever, elle se félicite de "l'annonce faite pour l'engagement par le dialogue des parties concernées du développement économique et social, ainsi que des mesures prises permettant d'insérer notre pays à la place qui lui échoit en alliant les éléments appropriés pour un résultat probant". 

A cet effet, la CAP affirme "s'inscrire, à travers son programme et la constance de ses actions, à réaliser les objectifs fondamentaux du droit et du devoir national résultant de cette convergence". 

Par ailleurs, cette organisation patronale indique, dans un communiqué, "avoir assisté (mardi dernier à Alger) à l'initiative du Partenaire social, à une rencontre entre les organisations signataires du Pacte national économique de croissance pour lequel la CAP a participé grandement comme elle a eu à le faire déjà en 2006, d'une manière forte en exigeant qu'il soit légiféré aux fins de trouver solution aux problèmes posés à l'entreprise et à l'économie nationale en particulier". 

A ce propos, cette organisation patronale note qu'elle "ne fait partie d'aucune chapelle, d'aucun groupe ou d'un quelconque schisme", et qu'elle "n'a jamais eu à bénéficier directement ou indirectement d'un quelconque privilège ou passe-droit". 

"Que sur cette base et uniquement sur cette base +(ce qui n'est pas évident pour beaucoup)+, la CAP a eu à s'exprimer à plusieurs reprises, dans le cadre de ses missions et charges, sur la situation économique et sociale, compte tenu de ses retombées sur la Nation et particulièrement sur les couches vives du pays", poursuit le communiqué de cette organisation patronale. 

Elle estime, par ailleurs, que "le changement par des réformes est inéluctable et qu'il doit être profond et maîtrisé pour que le pays se place au rang qui lui échoit". 

Pour sa part, dans une lettre également adressée au Premier ministre, la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) a exprimé sa "grande satisfaction" quant "à la décision du Premier ministre de ne pas rencontrer le représentant du Forum des chefs d'entreprise (FCE) lors de la rencontre organisée par le ministre du Travail au niveau de l'Ecole supérieure de la sécurité sociale".

 Selon la CGEA, cette décision conforte son analyse concernant "le défaut de crédibilité des représentants de cette structure (FCE) qui apparait uniquement comme un forum et ne dispose pas d'agrément (...) lui permettant de participer à tout dialogue".

 De ce fait, elle affirme "soutenir fermement la décision" du Premier ministre et "souhaite également que la sage préoccupation du gouvernement de promouvoir un dialogue avec la représentation patronale à l'exception du FCE pourrait aboutir à un consensus permettant une importante mobilisation", tout en réitérant son soutien à la démarche de M. Tebboune. 

De son côté, l'Union nationale des investisseurs (UNI) a indiqué, dans une lettre adressée au Premier ministre, n'avoir "nullement participé" à la réunion de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA)-FCE avec les associations patronales, tenue mardi dernier, "ni signé de déclaration". 

"Aucun membre de l'Union nationale des investisseurs, n'a assisté à cette réunion, ni souscrit à la déclaration", affirme cette organisation patronale qui note qu'elle "regrette vivement l'usurpation de sa signature portée sur la déclaration".

A travers les expressions de ces trois organisations patronales, c’est un retournement de situation qui se produit en faveur du premier ministre et de son programme, alors que le patron de l’ETRHB et même celui de l’UGTA ont bien du souci à se faire.

Les grandes manœuvres ont commencé et l’été commence à être chaud déjà! 



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