Le procureur de la république est entrain de donner lecture à l'acte d'accusation dans lequel sont énumérés les chefs d'inculpation retenus contre les deux anciens premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal et les ex-ministres Mahdjoub Bedda , Youcef Yousfi dans le dossier de montage de véhicules alors que Abdelghani Zaâlane et Yamina Zerhouni, sont concernés pour l’un dans le financement de la campagne électorale du président Bouteflika et pour l’autre dans sa gestion en tant que wali de Tipasa.
Pour Ouyahia, le procureur énumère "incapacité à justifier l'origine des fonds, octroi de privilèges à autrui, atteinte à la liberté de concurrence, validation du projet Maâzouz avant accord du CNI, création de projets avec son fils qui sont incompatibles avec la fonction de premier ministre ».
Pour Sellal, "Participation à la mise en place d'un cahier des charges relatif au montage de véhicules, participation avec son fils dans le capital de l’entreprise de Mââzouz, signature d'accords contraires à la loi, actes causant d'énormes pertes au trésor public, fausses déclarations, financement illégal de la campagne pour le cinquième mandat"'.
Mahdjoub Bedda, ancien ministre de l'industrie s'est vu opposer des accusations de non déclaration de deux entreprises de publicité et de diffusion, non déclaration de comptes bancaires, perte de 800 milliards ce centimes pour le trésor public, fausses déclarations.
Abdelaghani Zaâlane, pour sa part est accusé de participation et financement de la campagne électorale, mouvement non déclarés sur son compte avec plusieurs dépôts.
Quant à Yamina Zerhouni, elle est accusée de "mauvais usage de la fonction, octroi de terrain contraire à la loi sur le foncier industriel.
Avec ce chapelet d'accusations lourdes, il faut s'attendre à un réquisitoire très sévère à l'égard de ces ex- responsables.