Le présidentde l’Association nationale de défense de la Langue arabe, Othmane Saadi, auteuret historien connu pour son rigorisme sur la question, est venu au secours de NaïmaSalhi, qui s’est illustrée récemment en s’en prenant violemment à la transcription de Tamazight en caractères latins, leur préférant les caractères arabes.
Les proposde la présidente du parti Equité et la Proclamation et députée à l’APN, contenusdans une vidéo devenue virale, ont entrainé une réaction en chaine, dont ladernière le lancement d’une pétition demandant sa destitution du Parlement.
Invité,mardi par Echorouk TV à donner son avis sur cette grosse polémique, OthmaneSaadi a pointé une «campagne haineuse et mesquine du lobby francophone»contre Naïma Salhi .
Pourlui, Salhi n’a fait que stigmatiser l’utilisationdu graphe latin dans la transcription de Tamazigh et contrer les berbéristes ayant pignon surrue en France.
Serevendiquant lui-même un Amazigh pur jus, Saadi invoque nombre de penseurs et d’auteurskabyles qui ont œuvré à la promotion dela Langue arabe, soutenant que Tamazight qui lui est adjacente devraitimpérativement être transcrite au graphe arabe.
« Jesuis un Amazigh libre qui défend avec acharnement l’identité nationale entan qu’élément fondamental dans l’histoire de l’Algérie ainsi que celle de tout le Maghreb » dira-t-il en substance, non sanssouligner que, de tout temps, lui ainsi et sa famille faisaient l’objet de harcèlementet de menaces au regard de sa position vis à vis de la question identitaire et de la langue arabe, a-t-il soutenu.
En somme, à travers des postures ultra orthodoxes de part etd’autre et qui font le lit à des polémiques et des controverses véhémentes, voirevirulentes, Tamazight , désormais sacrée langue nationale par la Constitution,attend de voir se régler définitivement la problématique liée à son graphe detranscription.
Une problématiquequi sert, faut-il croire, de nouveau fond de commerce après le grand apaisementapporté par la Constituion.